Le Parti socialiste (PS) a demandé, hier, que la France reconnaisse officiellement les «évènements tragiques» du 17 Octobre 1961 à Paris, durant lesquels des centaines d'Algériens ont été tués pour avoir manifesté pacifiquement contre le couvre-feu discriminatoire qui leur a été imposé quelques jours auparavant par le préfet d'alors, Maurice Papon. «Le Parti socialiste demande que la France reconnaisse officiellement ces événements tragiques et facilite l'accès aux archives pour les historiens dans un esprit de justice et de vérité», a indiqué un communiqué du PS, signé par le premier secrétaire du Parti par intérim, Harlem Désir, et le secrétaire national à la coopération, à la francophonie, à l'aide au développement et aux droits de l'homme, Pouria Amirshahi. Le PS rappelle, qu'il y 50 ans, les forces du préfet de police Maurice Papon «réprimaient avec une brutalité injustifiée et meurtrière une manifestation pacifique d'Algériens défendant le droit à l'égalité et l'indépendance de l'Algérie», ajoutant que le bilan fut dramatique : «plusieurs milliers d'arrestations, plusieurs centaines de morts noyés dans la Seine ou frappés à mort». «Cette page sombre de notre histoire a longtemps été ignorée ou masquée. Il est aujourd'hui temps que notre pays reconnaisse ces faits et que les responsabilités dans les violences commises soient établies et reconnues. Il est temps pour notre pays de rendre hommage à ces victimes et à leur mémoire», indique-t-il. Cette reconnaissance «permettra enfin d'avancer réellement vers la pleine réconciliation entre les peuples français et algérien, essentielle pour bâtir de nouvelles relations tournées vers notre avenir commun».