Les jeunes chômeurs se trouvent entre le marteau et l'enclume et ne savent plus à quel saint se vouer pour trouver une solution à leurs problèmes. Ils subissent les conséquences de la bureaucratie, accusant en premier lieu les banques de vouloir torpiller le plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage. «Nous sommes face au népotisme et au favoritisme dans ces banques et ces mécanismes de soutien de l'emploi tels que l'Ansej, la Cnac et autres qui nous empêchent de voir venir avec le retard flagrant du traitement de nos dossiers», nous a déclaré un jeune en colère. Le financement des projets dans le cadre des dispositifs de l'Ansej et de la CNAC ou autres bute surtout sur le refus de certaines banques, la sélection des créneaux bien déterminés à prendre en charge ou sur le montant des crédits alloués, souvent insuffisants. C'est l'exemple du jeune Yacine L. âgé de 28 ans, vivant de petits métiers, d'un commerçant ambulant, en passant par un tâcheron qui a toujours rêvé de monter sa petite entreprise de soudure après une formation dans le domaine. La demande de financement de son projet a été acceptée par l'Ansej (Agence de soutien à l'emploi des jeunes) mais rejetée par la banque bien que le jeune ait frappé à toutes les portes. «En 2006, l'Ansej m'avait donné l'avis favorable pour monter ma micro entreprise de soudure, mais la banque a refusé de le financer ; depuis mon rêve s'est évaporé», nous dira ce jeune, désespéré.