«Les entreprises algériennes n'ont plus d'autres alternatives, il faut innover ou disparaître», a déclaré M.Djeflat, professeur à l'université de Lille, en marge de la journée d'étude au thème de «innovation et compétitivité des entreprises, impératif ou enjeu pour l'entreprise algérienne», organisée hier par l'EGIC Ibn Sina à Oran. En effet, la phase de transition vers la globalisation de l'économie de marché, exige de la part de l'ensemble des acteurs engagés dans le processus au premier rang, les entreprises et leurs ressources humaines, des adaptations nécessaires aux nouveaux changements particulièrement technologiques. L'évolution future de l'économie algérienne dépend de l'implication de ces entreprises dans le processus de l'innovation et les phénomènes susceptibles d'influer sur leur capacité à innover, et les obstacles qui entravent le bon développement des activités d'innovation interne et externe. Les entreprises algériennes se trouvent en fait, face à des difficultés de moyens pour innover «les Banques ne jouant pas le jeu, ayant peur du facteur risques», selon le professeur Djeflat, qui a présenté lors de cette journée d'étude, une conférence au thème de « la PME innovante dans le nouveau système d'innovation algérien». Il a déclaré que «les entreprises manquent de moyens pour innover». Il a ajouté «la plus importante entreprise étrangère ne pourrait pas innover en Algérie avec les moyens de bord des entreprises locales. ». Le professeur Djeflat a relevé que «pour se lancer dans l'innovation des entreprises, l'Algérie n'avait pas de vision sur le modèle à adopter», il a souligné que le processus d'innovation devrait impliquer trois facteurs, l'Etat régulateur, l'Université qui représente le système de recherche et l'entreprise. ». Il a souligné que «les entreprises privées n'adhèrent pas au processus d'innovation, par peur du facteur risque.». Il a indiqué que «seul 4% des entreprises algériennes privées innovent, alors qu'en Tunisie, elles représentent 18% et au Japon 78%. ». Or, l'évolution future de l'économie algérienne dépend de l'implication de ses petites et moyennes entreprises dans le processus de l'innovation. La Journée d'étude organisée par l'EGIC Ibn Sina est, selon sa Directrice Mme Rachedi, «une occasion pour réfléchir à mettre à profit toutes les compétences et les savoirs des professeurs - chercheurs invités pour l'occasion, l'expérience des entreprises partenaires et les points de vue de tous les participants présents pour penser, manager, inciter et soutenir les processus d'innovation et contribuer à la mise en place d'une stratégie novatrice de développement de notre économie.». Elle a ajouté dans son allocution d'ouverture de cette journée d'étude «c'est également une occasion pour qu'ensemble, nous puissions cerner les contours théorique et pratiques des enjeux de l'innovation, comme impératif de ce changement à la lumière des expériences françaises, marocaines et tunisiennes. ». Soulignons que la Journée d'étude d'hier a été organisée par l'EGIC Ibn Sina, pour fêter l'institution de son conseil scientifique.