La Banque publique d'agriculture et du développement rural (Badr) a été d'un apport non négligeable dans le développement économique du pays. Elle contribue désormais au financement de plus de 300 activités. Après s'être spécialisée dans la relance du secteur agricole et le soutien des régions rurales, elle a élargi son champ d'intervention à partir de 2005 pour s'impliquer davantage dans le financement de plusieurs activités, notamment celui des PME/PMI. La banque a octroyé 15 000 crédits pour la création de la petite et moyenne entreprise, dans le cadre du dispositif ANSEJ et CNAC, pour un montant global de 98 milliards DA. Présente au 2e Salon national des banques, assurances et produits financiers qui se déroule à la Safex jusqu'à vendredi, la BADR a saisi cette occasion pour faire la promotion de ses produits, notamment le crédit «Rfig» lancé en 2008 et «Ettahadi» créé en fin 2010. Ces deux produits ont eu un succès en raison particulièrement pour le système de la bonification de leur taux d'intérêt. La formule de crédit " Rfig", destinée aux exploitations agricoles a permis en l'espace de trois ans, à titre d'exemple, aux agriculteurs de bénéficier de près de 10 milliards de dinars pour financer 7555 différents projets d'agriculteurs privés, fermes pilotes, coopératives de céréales et entreprises publiques. Nous avons appris qu'une enveloppe de 200 milliards de dinars est prévue au cours de l'année 2011 pour financer essentiellement le crédit bonifié " Ettahadi ", lancé dernièrement dans le cadre de la mise en œuvre des mesures gouvernementales pour relancer le secteur agricole. Le financement par la formule Leasing n'est pas en reste. La Badr a injecté 10 milliards DA sur un coup global de 20 milliards DA pour l'acquisition des équipements. Constituée de 293 agences et de 40 directions régionales, la Badr est parmi les premières banques publiques qui dispose d'un business plan comprenant un certain nombre d'objectifs à moyen terme (2010-2014), et ce, en prenant en compte les potentiels de chaque région. Elle a été aussi parmi les premières banques à avoir introduit les dernières technologies informatiques. La dernière nouveauté remonte à quelques mois. Le Pdg, Boualem Djebbar, a annoncé récemment que sa banque adoptera le système électronique qui permettra aux clients de s'informer directement de leur solde bancaire et de demander des carnets de chèques sur Internet. Ce système permettra, également, aux entreprises de verser les salaires de leurs employés sans être obligées de se déplacer vers les agences bancaires. Le premier responsable de la Badr a annoncé également l'extension du réseau des agences passant de près de 300 à 400 agences. L'autre réalisation importante de la Badr est l'octroi aux clients du plus grand nombre de cartes CIB, soit près de 300 000 cartes interbancaires. La Badr s'est doté d'un fonds de garantie des crédits agricoles. Cet instrument va permettre la couverture de l'insolvabilité définitive des investisseurs dans le domaine de l'agriculture. Le montant alloué à ce fonds est de 20 milliards de DA avec une dotation initiale de 5 milliards de dinars. Les modalités de fonctionnement de ce fonds ont été arrêtées et sa gestion sera confiée à la Caisse de garantie des crédits à la PME.