La grève entamée mardi par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSSP) pourrait prendre fin plus tôt que prévu. La décision sera prise lors de la tenue du Conseil national extraordinaire du syndicat qui a eu lieu hier, suite à la réunion organisée avec le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Ould Abbas. Contacté par nos soins hier, le premier responsable du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSSP), le Dr Mohamed Yousfi, a fait savoir que le conseil national extraordinaire a été convoqué pour discuter des propositions faites par le ministre de tutelle dans la soirée de mardi. Refusant de faire des déclarations sur le contenu des propositions, il a souligné que le syndicat aura à décider de la suite à donner à leur mouvement incessamment. Le mouvement de débrayage entamé le 25 octobre par les médecins spécialistes de la santé publique a été, selon la même source, largement suivi dans plusieurs wilayas du pays. Le taux de participation a été estimé à 75%. Selon lui, le taux de participation varie d'une ville à une autre. «On a enregistré un taux de 50% dans certaines wilayas et de 80 et 100% dans d'autres, comme à Chlef ou encore à Tiaret», a t-il précisé. Un service minimum a été néanmoins assuré par les protestataires. Il y a lieu de noter que le SNPSSP avait décidé de maintenir l'appel à la grève illimitée après une réunion de conciliation, tenue le 20 octobre dernier avec le ministère de la Santé qui s'est soldée par «un échec» total. Selon le Dr Yousfi, la situation de la santé publique se dégrade de plus en plus, poussant les spécialistes à aller vers le privé. Dans ce cadre, le président du SNPSSP a dressé un bilan peu reluisant du secteur, affirmant que «2000 médecins spécialistes ont quitté, en deux mois, la santé publique.» Le SNPSSP revient, ainsi, à la charge après un semblant d'accalmie de quatre mois, observée suite à la conclusion d'un accord avec la tutelle en mai dernier. Ould Abbas avait promis de satisfaire toutes les revendications exprimées par les protestataires, dont l'amendement du statut particulier, la révision du régime indemnitaire et une commission pour l'étude de la question du service civil.