Les premières pluies qui se sont abattues sur la ville ont montré beaucoup de tares. La ville n'a pas été préparée à assumer les premières ondées. Plusieurs quartiers ont été inondés et plusieurs routes ont été fermées à la circulation automobile durant de longues heures samedi. Il y a quelques jours, nous avions évoqué l'opération de curage des avaloirs et nous avions indiqué qu'elle avait été entamée avec du retard, ce qui ne pouvait pas permettre de la mener au bout et dans de bonnes conditions. Samedi, les habitants de certains immeubles de la cité Batimate Taliane se sont retrouvés coincés dans leurs appartements durant de longues heures de la journée. Les eaux de pluie qui avaient inondé le rez-de-chaussée ont isolé des immeubles où se sont retrouvées coincées des familles qui ne durent leur salut qu'à l'intervention des agents de la SEOR qui ont pu curer des avaloirs et libérer les accès. La colère des habitants trouve ses raisons dans ce phénomène devenu récurrent depuis quelques années. «Au lieu de dépenser de l'argent dans des opérations qui n'ont aucun impact sur le quotidien des citoyens, ils auraient dû penser à procéder à la réfection du réseau d'assainissement et surtout au curage des avaloirs. Ils ont dansé en été et aujourd'hui leur oisiveté les rattrape. Ils avaient organisé un festival qui avait coûté plus de 4 milliards au trésor public mais ils ont laissé la ville se retrouver sous les eaux. Ils agissent de la sorte chaque hiver», diront des habitants de la cité Batimate Taliane. La protection civile a effectué samedi pas moins de 110 interventions en un laps de temps. «De 9 à 11 h, nos équipes ont dû effectuer 110 interventions pour libérer des citoyens bloqués par les eaux de pluie, curer des avaloirs et secourir des victimes d'accidents provoqués par les mauvaises conditions climatiques, dira une source de la protection civile. La trémie de la cité Djamel-Eddine présentée comme un important ouvrage du réseau routier de la ville d'Oran montre chaque année sa vulnérabilité devant les conditions climatiques. Samedi, un véhicule où se trouvaient quatre personnes est resté coincé sous l'ouvrage. «Heureusement qu'on ne déplore pas de pertes humaines», affirme une autre source rencontrée sur les lieux de l'incident. Oran qui s'apprête à vivre un hiver humide a déjà un avant-goût de ce qui l'attend. «Samedi nous avions les pieds dans l'eau, avec l'hiver qui s'annonce nous risquons d'être emportés par les eaux si aucune solution radicale n'est apportée au problème des inondations», diront des habitants.