Des ONG italiennes ont condamné l'enlèvement des trois humanitaires européens (deux Espagnols Ainhoa Fernandez de Rincon et Enric Gonyalons ainsi qu'une Italienne Rossella Urru) par un groupe terroriste dans les camps de réfugiés sahraouis, près de Tindouf, a-t-on appris jeudi à Rome. Ainsi, la coordination régionale de solidarité avec le peuple sahraoui et la municipalité de Sesto San Giovanni (Milan) ont fait part de leur "ferme condamnation de l'agression terroriste qui a conduit à l'enlèvement des trois coopérants dans les camps de réfugiés sahraouis", ont-elles indiqué dans un communiqué. "Nous sommes proches des familles des coopérants enlevés, qui vivent ces heures d'attente avec appréhension et douleur", ont affirmé la mairie et l'ONG, pour qui "cet acte de terrorisme cherche à saper le travail de solidarité avec un peuple qui vit depuis 36 ans dans les camps de réfugiés". "L'agression qui a conduit à l'enlèvement de trois coopérants, blessant un gardien sahraoui est encore une autre preuve du contraste entre le Front Polisario et toutes les formes de terrorisme", ont-elles ajouté, soulignant qu'elle confirmait leur décision de "poursuivre le soutien au peuple sahraoui dans sa lutte pour l'autodétermination". Sur le même sujet, la plus importante ONG de la région italienne d'Emilie-Romagne, Groupe de volontaires civils (GVC), a estimé que "le gouvernement italien devrait travailler avec tous les moyens (disponibles) à la libération" des otages européens enlevés le 23 octobre dernier. A propos de l'humanitaire italienne, l'ONG a rappelé qu'elle "avait collaboré à un projet parrainé par la ville de Ravenne (Emilie-Romagne), au cours duquel ont été appréciés ses compétences humaines et professionnelles et son dévouement qui ont permis son achèvement en temps opportun, pour améliorer les conditions de vie des femmes dans les camps de réfugiés sahraouis". "En ces moments, il est important que le public, la société et toutes les institutions civiles de rester vigilants et de faire preuve de solidarité avec les collègues enlevés, qui se sont engagés au côté du peuple sahraoui, qui depuis mène depuis plus de trente ans, un combat non violent et trop souvent méconnus ou oubliés pour la reconnaissance de ses droits à l'autodétermination", a souligné l'ONG.