Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) élira aujourd'hui son nouveau président lors d'une assemblée générale élective qui se tiendra à l'hôtel Riadh (ouest d'Alger). Au cours de ce rendez-vous, les membres du FCE auront à choisir le nouveau président de cette organisation patronale parmi trois candidats. Il s'agit du président sortant Réda Hamiani, du P-dg d'Alliance Assurances Hassen Khelifati et de Mohamed Bairi qui dirige l'association AC2A des concessionnaires automobiles. Initialement, ils n'étaient pas trois mais quatre candidats en lice pour la présidence du FCE. Le quatrième postulant à ce poste n'était autre que Nassim Kerdjoudj, le P-dg de Net Skills, qui n'a pas été jusqu'au bout de l'aventure, compte tenu de son retrait annoncé en début de semaine. Dans un communiqué rendu public, M. Kerdjoudj avait estimé que les conditions n'étaient pas encore réunies pour lui permettre d'aller plus loin. Il a également déploré par la même occasion le fait que la campagne électorale pour la présidence du FCE s'écarte, a-t-il dit «des vrais enjeux et les questions de fonds relégués au second plan». Le président sortant du FCE avait quant à lui indiqué qu'il était plutôt «très à l'aise et serein» par rapport à cet événement de renouvellement des instances dirigeantes du FCE. Réda Hamiani qui était l'invité, début octobre dernier, du quotidien Waqt El Djazaïr a estimé qu'il n'aurait à cultiver aucun regret s'il n'est pas reconduit aujourd'hui à son poste de président du forum, brandissant ses quarante ans passés dans le patronat. Le P-dg d'Alliances Assurances se présente, pour sa part, comme étant «l'homme de la rupture» avec l'ancien modèle de gestion appliqué lors des derniers mandats du FCE. Défenseur de l'idée d'un FCE selon lui «plus dynamique, plus efficace sur le terrain et plus pesant dans le choix économiques du pays», Hassen Khelifati qui s'annonce comme le «nouveau porte-voix» des chefs d'entreprise, soutient qu'il ne reconnaît plus le FCE «qui ne cesse de revoir ses ambitions à la baisse», ce qu'il a d'ailleurs mentionné noir sur blanc dans son programme de campagne électorale. Le candidat Mohamed Bairi aspire, de son côté, à diriger un FCE «moins élitiste et ouvert aux profils variés des chefs d'entreprise». Quelques axes des programmes des trois candidats Les trois candidats à la présidence du FCE ont comme dénominateur commun l'idée d'un meilleur rapprochement avec les chefs d'entreprise à même de les assister pour surpasser les contraintes auxquelles ils font face. Réda Hamiani et son concurrent Hassen Khelifati s'accordent aussi sur l'idée d'établir un partenariat avec les autorités du pays. A ce propos, le but recherché par le président sortant du FCE traduit l'idée «d'user de l'influence du Forum dans la définition des différentes politiques économiques et d'assurer l'aspect concret des mesures décidées». En revanche, le P-dg d'Alliance Assurance perçoit cette idée de partenariat autrement, à savoir que dans le sillage de celle-ci, il est question pour le FCE d'assumer un rôle d'intermédiation entre les chefs d'entreprise et les pouvoirs publics toutes institutions confondues. Les postulants à la présidence du FCE ont également insisté dans leur programme sur l'animation de la scène économique, et la différence, à ce propos, réside en matière de méthode souhaitée par les uns et les autres pour concrétiser cette ambition. A titre illustratif, le candidat Hamiani propose en ce sens le recours à un débat doctrinal traitant de la question économique, tandis que son concurrent Khelifati préconise une concertation avec les associations professionnelles et patronales devant permettre l'établissement d'une plateforme d'actions et de propositions consensuelles et documentées. Etant expérimentés dans le domaine économique, les trois postulants à la présidence du FCE s'accordent également sur la nécessité d'améliorer l'environnement économique au profit d'une meilleure productivité de l'entreprise.