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Le président du Caert loue les mérites de la diplomatie algérienne Il appelle à une grande coopération dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier
Reconnaissant que la menace terroriste inquiète toujours au plus haut point, notamment avec la circulation toute récente d'armes libyennes, le directeur du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert), Francisco Caetano José Madeira, évoque «la grande capacité de la diplomatie algérienne». Invité hier de l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne III de la Radio nationale, M. José Madeira, qui répondait à une question sur la réunion du groupe de travail sur le Sahel, du FGCT qui se tient à Alger, s'est félicité «de la grande capacité de la diplomatie algérienne qui a pu amener tous ces gens, ici en Algérie, et attirer l'attention du monde sur la nécessité d'appuyer les pays de la région pour qu'ils puissent faire face au fléau du terrorisme». L'invité de la radio, qui évoque les enjeux de la rencontre, relèvera la nécessité pour tous les pays «de collaborer ensemble à prêter attention dans ce groupe de travail pour le sahel», insistant sur la capacité des pays forts «d'apporter les moyens nécessaires», ainsi que sur «la possibilité qu'on puisse ensemble faire face à toutes les situations qui semblaient avant quelque chose qui intéresse seulement les pays de la région». Tout l'intérêt est, selon lui, aujourd'hui tourné vers l'Afrique, «maillon le plus faible» en termes de résistance contre le terrorisme. «Il y a une prise de conscience que ce problème est très sérieux et qu'il faut faire quelque chose. Avant, c'est l'engagement du G8, maintenant, c'est l'engagement du G30», s'est-il par ailleurs réjoui, avant de réaffirmer que Aqmi «est vraiment une menace qu'il faut affronter avec toutes les forces et décimer avant qu'elle ne devienne un monstre». «Je suis très content que les pays les plus puissants aient réalisé que c'est la seule manière de réduire les capacités de nuisance de ces terroristes qu'il faut éliminer car ils menacent notre paix, notre stabilité et la possibilité de développement», a-t-il encore ajouté. Interrogé sur la circulation et la prolifération des armes après le conflit libyen, M. Madeira estime qu'il y a toutes les raisons de s'inquiéter. «A part la prolifération des armes qui viennent des pays limitrophes du Sahel, des pays en guerre, il y a le problème de la Libye. Nous savons qu'il y a un arsenal d'armes sans protection et qui a atterri au Sahel, dans les pays limitrophes. C'est vraiment une raison pour nous inquiéter», a-t-il dit, ajoutant qu'il est à l'heure actuelle difficile de quantifier ces armes. «Une chose est sûre, il y en a beaucoup (lourdes, légères…)», a-t-il noté tout en insistant sur la nécessité de coopérer, par l'échange d'informations par exemple, à travers la mise en place de structures pour que les services puissent se rencontrer et échanger des informations. Car, selon lui, «il s'agit d'une guerre contre le terrorisme transfrontalier». Il dira à ce sujet : «une fois que la Libye disposera d'un gouvernement, nous serons disposés à nous asseoir avec les nouvelles autorités pour discuter». Interrogé sur la criminalisation du payement des rançons, l'invité de la rédaction rappellera qu'«à l'UE, nous sommes arrivés à la conclusion qu'il faut être conséquent dans la lutte contre le terrorisme. Il y a beaucoup de sacrifices à faire et tout le monde doit faire des efforts». Il évoquera «la loi modèle criminalisant le payement de rançons», de l'union contre le terrorisme «que les pays africains doivent incorporer dans leurs lois», car, selon lui, on ne peut pas financer le terrorisme et dire qu'on va le combattre», fait-il remarquer, tout en notant que pour des raisons diverses, «il y a des partenaires qui ne sont pas encore prêts à accepter la criminalisation du payement des rançons». «Aqmi, réitère-t-il, est une menace sérieuse, nous devons être toujours préparés à nous protéger». Avant de conclure : «Aucun pays n'est à l'abri du terrorisme.»