Un nouveau premier secrétaire a été nommé à la tête du Front des forces socialistes (FFS). C'est Ali Laskri qui succédera à Karim Tabbou. L'information a été rendue publique hier via un communiqué du parti. La décision a été prise lors d'une session ordinaire du conseil national du parti présidée par visio conférence par Hocine Aït Ahmed, président du FFS. Karim Tabbou, désigné depuis mars 2007, restera, selon le même document, membre du conseil national. Le message d'Aït Ahmed a été clair : «Je nomme le camarade Ali Laskri comme premier responsable avec pour mission de rassembler les énergies du parti. J'ai pleinement confiance dans son aptitude de mener à bien cette mission.» Il aura comme première mission à organiser le prochain congrès, reporté à une date ultérieure et qui sera, selon le même responsable, «un moment décisif pour le parti et un évènement national dans le pays». Il sera placé sous le slogan «Changement patriotique démocratique, pacifique et respectueux de la souveraineté populaire». Le report du 5e congrès est justifié pour donner le temps d'instaurer «un débat plus large et plus libre autour des échéances électorales à venir et le consensus le plus fort pour la prise de décision». Evoquant la situation actuelle du pays, le chef historique du parti dresse un bilan négatif et évoque «la crise nationale qui arrive à un point de non retour», qui est «le résultat de la politique du mépris». La violence extrême, ajoute le document, «a été infligée au peuple algérien pour imposer des choix et des options politiques et économiques désastreux. Ces choix, qui compromettent et hypothèquent notre avenir». «Notre peuple ne doit pas oublier qu'il a déjà su être un exemple de libération et d'indépendance» C'est le message envoyé à la population algérienne qui doit «dénoncer les dérives du pouvoir». Face à cette situation «regrettable», le parti se voit obligé de réagir et faire face à ce qui se développe de manière négatif. «Nous avons l'obligation de nous organiser en conséquence pour faire face avec l'ambition de porter notre part de la lutte démocratique et pacifique des Algériens pour un Etat de droit, pour les respects des libertés publiques, pour la solidarité, pour la justice sociale», lit-on dans le document. Et d'ajouter : «Nous avons le devoir de nous y opposer démocratiquement et pacifiquement en mobilisant les énergies capables de nouer entre les militants du parti un contrat éthique et politique, qui les mette en mesure de le proposer aux Algériens». M. Aït Ahmed n'a pas omis de remercier Karim Tabbou, en glorifiant son parcours. La force de conviction et le sens politique qu'il a démontré dans l'exercice de ses fonctions de premier secrétaire, déclare-t-il, «lui promettent un avenir dans le parti». Le chef du parti conclut que le parti a besoin de mesures immédiates, «pour permettre de développer l'action politique et aborder les échéances à venir dans de bonnes conditions».