«Aujourd'hui, nous existons par la force de la loi. N'en déplaise à ceux qui doutent des réformes et de leur portée, je déclare solennellement que la naissance du Front national pour les libertés est une preuve que le train du changement initié par le président de la République est en marche, a annoncé M. Zerrouki Mohamed, président de ce nouveau parti qui a tenu hier son congrès constitutif à Oran. Cette rencontre à laquelle ont pris part 423 délégués, dont de nombreuses femmes, venus de 46 wilayas, a également permis la mise sur pied d'ne commission nationale chargée de la préparation du 1er congrès prévu avant la fin de l'année en cours ou au début de l'année 2012. Les congressistes ont débattu au cours de cette réunion qui s'est déroulée dans la salle du centre culturel Ibn Tachfine, en plein centre-ville, des principes fondateurs du FNL, de son ancrage politique et des perspectives qui s'offrent à lui à l'occasion des prochaines échéances électorales. Interrogé au cours d'un point de presse improvisé à l'issue des travaux, le président de ce nouveau parti, M. Zerrouki, n'a pas manqué de rappeler que son parti, respectueux des institutions de l'Etat, salue le traitement du printemps arabe par la diplomatie algérienne. «Nous nous devons de saluer les déclarations du président de la République et de notre chef de la diplomatie concernant les changements qu'ont connus nos voisins de l'Est et la position de l'Algérie lors des débats sur le gel de la participation de la Syrie à la ligue arabe. La politique étrangère du pays doit bénéficier d'un large consensus de la classe politique algérienne et il est de notre devoir d'adhérer à la vision de notre diplomatie», dira-t-il. Abordant les réformes politiques initiées par le président de la République, il ne manquera pas de préciser que l'autorisation accordée à son parti pour la tenue de son congrès constitutif est la preuve que la dynamique de changement est en marche. Abordant la relation qui existerait encore entre le FNL et le FNA, il n'a pas manqué de souligner que la naissance de son parti scelle la rupture du cordon qui reliait certains militants à la formation de Moussa Touati. «Nous sommes un parti aujourd'hui résolument tourné vers l'avenir. Les militants du FNA ont mis sur pied une commission de redressement qui a pris à sa charge d'œuvrer à sa moralisation et surtout d'exiger des comptes à Moussa Touati qui doit répondre de sa gestion aussi bien politique, administrative que financière du parti. C'est à cette commission que revient aujourd'hui le droit d'exiger des explications et de prendre les mesures qui s'imposent», dira-t-il. Il y a lieu de souligner que plusieurs congressistes se sont réjouis de naissance de cette formation politique à Oran. «Depuis 1995, qui a été marquée par la naissance à Oran du FADJR (dissous depuis), aucun autre parti politique n'avait osé le pari de naître en dehors de la capitale. Nous l'avons fait pour prouver que nous sommes un parti national et cela est à notre honneur», dira un militant de Sidi Bel abbès.