Les Egyptiens votaient hier pour les premières élections législatives depuis la chute de Hosni Moubarak en février, un scrutin crucial où le score des islamistes est l'un des principaux enjeux et qui se déroule dans un contexte de crise politique. Sans attendre l'ouverture du scrutin à 08H00 (06H00 GMT), des files d'électeurs se sont formées devant des bureaux dans plusieurs quartiers du Caire et d'Alexandrie (nord). Le vote concerne un tiers des gouvernorats en Egypte – soit 17,5 millions sur quelque 40 millions d'électeurs potentiels – notamment Le Caire, Alexandrie, deuxième ville du pays, et Louxor en Haute-Egypte. Chaque tour de scrutin se déroulant sur deux jours, les bureaux seront encore ouverts mardi. Le système électoral complexe prévoit un découpage en trois régions du pays qui, avec plus de 80 millions d'habitants, est le plus peuplé du monde arabe. Le vote pour l'Assemblée du peuple (chambre des députés) se déroulera jusqu'au 11 janvier et les résultats complets seront connus deux jours plus tard. Se déroulera ensuite du 29 janvier au 11 mars l'élection de la Choura, la chambre haute consultative. La campagne électorale a été éclipsée par une poussée de contestation du pouvoir militaire qui gouverne le pays depuis la chute de Moubarak, émaillée de violences qui ont fait 42 morts et plus de 3000 blessés dans des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ces derniers jours.