Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a estimé dimanche devant le Conseil de la Nation (Sénat) que son pays se distinguait par des "positions responsables" envers les mutations opérées dans les pays arabes. Selon M. Medelci, ces positions émanent "des principes qui régissent la diplomatie algérienne depuis des décennies, à savoir le soutien aux causes justes, la non ingérence dans les affaires intérieures des Etats et le respect des choix et de la volonté des peuples de décider de leur propre avenir", selon un communiqué du Sénat diffusé par l'agence APS. En ce qui concerne l'Union du Maghreb Arabe, le chef de la diplomatie algérienne a évoqué les conditions économiques et politiques récentes dans la région qui ouvrent "la voie à un nouveau départ de l'action maghrébine dans sa plus large conception". Le Maroc avec lequel l'Algérie entretient des liens difficiles notamment à cause du différend sur l'avenir du Sahara Occidental, a récemment appelé deux fois son voisin à régler leurs problèmes et à regarder l'avenir. S'agissant des événements de Tunisie, Libye, Egypte et Syrie, le ministre a réfuté "les allégations selon lesquelles la position algérienne officielle serait restée à l'écart des évènements". Cette position, a-t-il affirmé est "parfaitement cohérente", au service des intérêts stratégiques de l'Algérie "tant sur le plan régional qu'arabe". Rappelant qu'Alger attendait prochainement une délégation des nouvelles autorités libyennes, M. Medelci a évoqué l'évolution de la coopération "dans le sens de l'édification de relations fraternelles à même de répondre aux aspirations de nos peuples à la faveur d'une compréhension positive de nos positions". Pour Alger, a-t-il enfin souligné, il importe d'avoir une vision réaliste des crises qui éclatent en privilégiant un règlement qui préserve les intérêts des peuples.