Après une baisse de 2,5% en 2010, la production industrielle du secteur public a connu une augmentation de 0,6%, avec une baisse de 0,4% au 2e trimestre de cette année, indique l'Office national des statistiques (ONS). Ce résultat, précise la même source, est du exclusivement aux bonnes performances enregistrées par les secteurs des industries agroalimentaires (IAA) avec une importante hausse de 26,5% et le l'énergie avec 6,9%. C'est donc grâce aux hausses substantielles des niveaux de production de certains branches de l'agroalimentaire, dont notamment celle de la fabrication de conserves de fruits et légumes (+103,3%), de l'industrie du lait (+32,6%) et de la production des minoteries (+59,8%), que cette performance des ''IAA'' a été enregistrée. D'autre part, le secteur de l'énergie a également connu une hausse appréciable avec 6,9% durant le premier semestre 2011, dont 8% pour le 1er trimestre et 5,9% pour le 2e trimestre, indique l'ONS. En 2010, la production industrielle avait accusé une baisse de 2,6%, due à une chute généralisée des niveaux de production, à l'exception de ceux de l'énergie et du bois et papier qui ont connu des hausses respectives de 5,6% et 14,8%. Par ailleurs, l'ons relève que la production industrielle des autres des secteurs a chuté. Ce qui est le cas, par exemple, du secteur du textile (18%), des cuirs (10%), des mines et carrières (8,9%) et des bois et papier (6,8%). De plus, il est utile de noter dans ces chiffres de l'ONS que la production industrielle d'autres branches a également baissé. Il s'agit des matériaux de construction (- 4,5%), des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques électriques (ISMME) -2,5% et chimie -1,1%. Devant les membres du conseil de la Nation , le ministre des finances, M. Karim Djoudi ,avait notamment souligné jeudi dernier, concernant les opérations de contrôle des EPE, qu'elle ont révélé ''une grande concentration de main-d'œuvre indirecte, une mauvaise exploitation des capacités de production, de faibles activités de recherche en dépit des budgets consacrés, l'absence de transparence dans la conclusion de certains marchés publics, et de stratégies de développement des investissements, un contrôle interne défaillant, une mauvaise gestion des stocks et un fort endettement''. Ces entraves ont causé une chute de la part de l'industrie dans le PIB ces dernières années. En effet, une analyse de la stratégie industrielle, adoptée depuis plusieurs années a révélé "un manque d'opérationnalité des actions programmées", et c'est pour cela que le ministère s'est engagé à étudier un plan d'action concret de mise en œuvre afin d'améliorer ces résultats. Le plan d'action vise également à inciter les entreprises nationales à se tourner vers les potentialités agricoles nationales et à diversifier les industries de transformation pour relancer la production industrielle nationale et faire passer sa part dans le PIB de 5% actuellement à 10% dans les toutes prochaines années. Ce plan d'action, qui est un dispositif institutionnel visant à encourager la concertation et l'échange entre les opérateurs des différentes filières industrielles pour une meilleure exploitation de leurs potentiels, propose notamment la création d'un Conseil national et d'un Observatoire des industries agroalimentaires.