Par où faut-il commencer ? Par l'ouverture des frontières ou par des projets économiques ? L'Algérie et le Maroc avancent leurs arguments, dans un esprit fraternel, mais aussi dans un langage franc. Par où faut-il commencer ? Par l'ouverture des frontières ou par des projets économiques ? L'Algérie et le Maroc avancent leurs arguments, dans un esprit fraternel, mais aussi dans un langage franc. S'il y a une question qui ne souffre pas l'utilisation de la langue de bois, c'est bien celle qui concerne le problème du Sahara Occidental. Non seulement parce que cette question est délicate, puisqu'elle engage le présent et le devenir de toute une région, mais aussi parce qu'elle sous-tend le développement et l'intégration économiques du Maghreb. Ce qu'on peut rappeler, c'est que durant toute l'année 2008, le Maroc n'a pas cessé de tendre la main à l'Algérie, pour une réouverture des frontières entre les deux pays. Cela veut dire qu'au pragmatisme constaté côté algérien, pour un rétablissement graduel de toutes les relations inter-maghrébine, notamment en se basant sur des projets d'infrastructures et des passerelles économiques, les Marocains ont répondu par un grand forcing diplomatique et politique. C'est dans ce cadre que s'inscrit la dernière déclaration du président Abdelaziz Bouteflika dans le discours-programme prononcé à l'occasion de sa prestation de serment. En effet, pour le chef de l'Etat, la chose est claire, puisque, précise-t-il : « Je n'ai pas besoin de réaffirmer nos positions dans le Monde arabe, en Afrique et dans le tiers-monde et notre appui à toutes les causes justes et notamment à celles des peuples en lutte pour leur libération comme le peuple sahraoui et le peuple palestinien ». Cela veut dire que pour l'Algérie, la question de l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental ne saurait être une question subsidiaire, que l'on peut liquider sur l'autel du pragmatisme politique, au point que ce dernier serait assimilé à de l'opportunisme ou à un abandon de nos principes. Pour autant, le président de la République, fortement attaché à l'idéal maghrébin et à l'unité des peuples de la région, n'a jamais fermé la porte à un dialogue utile et fécond entre les deux pays, sur toutes les questions d'intérêt commun ou régional. A côté de cela, les travaux de la 28ème session ordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA) qui ont débuté dimanche à Tripoli (Libye), ont permis de mettre en lumière les différences d'approche entre les deux gouvernements algérien et marocain sur l'ensemble de ces questions. Alors que M. Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères a privilégié une approche basée sur une intégration économique graduelle, son homologue marocain, M. Taieb Fassi Fihri, est allé droit au but, en déclarant que son pays souhaite une normalisation rapide des relations avec l'Algérie ainsi qu'une réouverture des frontières fermées depuis 1994. Là où M. Medelci met l'accent sur la création d'une banque maghrébine, ainsi que sur la construction de l'autoroute Est-Ouest et du chemin de fer maghrébin, son homologue marocain va d'emblée à l'essentiel, en déclarant que : «Nous caressons tous l'espoir au Maroc que la possibilité d'une normalisation avec l'Algérie puisse se faire au plus tôt et dans les meilleurs délais», a déclaré M. Fihri en marge d'une réunion des chefs de diplomatie des cinq pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA). «Nous proposons depuis plus de trois ans que le conflit du Sahara évolue aux Nations unies et que ce problème n'ait plus d'impact direct sur les relations bilatérales ou sur les perspectives de construction de l'UMA», a-t-il dit à des journalistes. «C'est une solution gagnant-gagnant » à tous les niveaux, a-t-il précisé. Lorsque le souverain chérifien, son premier ministre ou son chef de la diplomatie ont demandé la réouverture des frontières, les autorités algériennes ont toutes répondu d'une seule voix en insistant sur un aspect très important : celui de mettre à plat l'état des relations entre les deux pays et d'étudier tous les dossiers, dans leur globalité, y compris en revenant sur les raisons qui ont amené à la fermeture des frontières. Cela s'est passé en 1994, juste à la suite des attentats de Marrakech. Le Maroc s'était empressé de désigner du doigt l'Algérie, à tort bien sûr — puisque l'enquête révélera les noms des véritables commanditaires —, et par la même occasion, des milliers d'Algériens ont été expulsés du royaume et un visa a été institué. En réponse, l'Algérie avait décidé d'appliquer le principe de la réciprocité pour ce qui est du visa, en l'accompagnant d'une autre mesure, celle de la fermeture des frontières. Depuis cette date, les activités de l'UMA ont été pratiquement gelées (par le Palais royal lui-même). C'est vrai que la question sahraouie est prise en charge au niveau de l'ONU, mais les exigences marocaines empêchent ce dossier de connaître une fin heureuse. S'il y a une question qui ne souffre pas l'utilisation de la langue de bois, c'est bien celle qui concerne le problème du Sahara Occidental. Non seulement parce que cette question est délicate, puisqu'elle engage le présent et le devenir de toute une région, mais aussi parce qu'elle sous-tend le développement et l'intégration économiques du Maghreb. Ce qu'on peut rappeler, c'est que durant toute l'année 2008, le Maroc n'a pas cessé de tendre la main à l'Algérie, pour une réouverture des frontières entre les deux pays. Cela veut dire qu'au pragmatisme constaté côté algérien, pour un rétablissement graduel de toutes les relations inter-maghrébine, notamment en se basant sur des projets d'infrastructures et des passerelles économiques, les Marocains ont répondu par un grand forcing diplomatique et politique. C'est dans ce cadre que s'inscrit la dernière déclaration du président Abdelaziz Bouteflika dans le discours-programme prononcé à l'occasion de sa prestation de serment. En effet, pour le chef de l'Etat, la chose est claire, puisque, précise-t-il : « Je n'ai pas besoin de réaffirmer nos positions dans le Monde arabe, en Afrique et dans le tiers-monde et notre appui à toutes les causes justes et notamment à celles des peuples en lutte pour leur libération comme le peuple sahraoui et le peuple palestinien ». Cela veut dire que pour l'Algérie, la question de l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental ne saurait être une question subsidiaire, que l'on peut liquider sur l'autel du pragmatisme politique, au point que ce dernier serait assimilé à de l'opportunisme ou à un abandon de nos principes. Pour autant, le président de la République, fortement attaché à l'idéal maghrébin et à l'unité des peuples de la région, n'a jamais fermé la porte à un dialogue utile et fécond entre les deux pays, sur toutes les questions d'intérêt commun ou régional. A côté de cela, les travaux de la 28ème session ordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA) qui ont débuté dimanche à Tripoli (Libye), ont permis de mettre en lumière les différences d'approche entre les deux gouvernements algérien et marocain sur l'ensemble de ces questions. Alors que M. Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères a privilégié une approche basée sur une intégration économique graduelle, son homologue marocain, M. Taieb Fassi Fihri, est allé droit au but, en déclarant que son pays souhaite une normalisation rapide des relations avec l'Algérie ainsi qu'une réouverture des frontières fermées depuis 1994. Là où M. Medelci met l'accent sur la création d'une banque maghrébine, ainsi que sur la construction de l'autoroute Est-Ouest et du chemin de fer maghrébin, son homologue marocain va d'emblée à l'essentiel, en déclarant que : «Nous caressons tous l'espoir au Maroc que la possibilité d'une normalisation avec l'Algérie puisse se faire au plus tôt et dans les meilleurs délais», a déclaré M. Fihri en marge d'une réunion des chefs de diplomatie des cinq pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA). «Nous proposons depuis plus de trois ans que le conflit du Sahara évolue aux Nations unies et que ce problème n'ait plus d'impact direct sur les relations bilatérales ou sur les perspectives de construction de l'UMA», a-t-il dit à des journalistes. «C'est une solution gagnant-gagnant » à tous les niveaux, a-t-il précisé. Lorsque le souverain chérifien, son premier ministre ou son chef de la diplomatie ont demandé la réouverture des frontières, les autorités algériennes ont toutes répondu d'une seule voix en insistant sur un aspect très important : celui de mettre à plat l'état des relations entre les deux pays et d'étudier tous les dossiers, dans leur globalité, y compris en revenant sur les raisons qui ont amené à la fermeture des frontières. Cela s'est passé en 1994, juste à la suite des attentats de Marrakech. Le Maroc s'était empressé de désigner du doigt l'Algérie, à tort bien sûr — puisque l'enquête révélera les noms des véritables commanditaires —, et par la même occasion, des milliers d'Algériens ont été expulsés du royaume et un visa a été institué. En réponse, l'Algérie avait décidé d'appliquer le principe de la réciprocité pour ce qui est du visa, en l'accompagnant d'une autre mesure, celle de la fermeture des frontières. Depuis cette date, les activités de l'UMA ont été pratiquement gelées (par le Palais royal lui-même). C'est vrai que la question sahraouie est prise en charge au niveau de l'ONU, mais les exigences marocaines empêchent ce dossier de connaître une fin heureuse.