Les déboires de la zone euro, exacerbant les craintes toujours vives d'un net ralentissement de la croissance économique mondiale, hantent les investisseurs, les incitant à bouder le marché des matières premières. Le vif renforcement du dollar, face à un euro sous pression, a également contribué à plomber les prix, en rendant moins attractifs les achats de matières premières libellés dans la devise américaine. Les prix du pétrole ont clôturé la semaine sur une note baissière vendredi, dans un marché toujours en proie aux inquiétudes persistantes sur la situation de la zone euro et déprimé par un recul de l'activité en Chine, deuxième consommateur mondial de brut. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'échangeait à 103,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, contre 108,62 dollars une semaine plus tôt. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance descendait à 93,32 dollars contre 99,41 dollars le vendredi précédent. Les prix du cacao, qui dégringolaient depuis septembre, ont nettement rebondi cette semaine, à la faveur de spéculations sur un déficit de l'offre mondiale cette saison, tandis que l'arabica s'enfonçait à son plus bas niveau en un an, victime de craintes économiques persistantes. Les cours du SUCRE ont reculé, emportés par la débâcle des marchés, et toujours pénalisés par la perspective d'une production de sucre en nette hausse dans l'Union européenne et en Russie (respectivement 3e et 10e producteurs mondiaux), ainsi qu'en Thaïlande (2e pays exportateur). Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 600,50 dollars vendredi contre 611 dollars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en mars cotait 22,97 cents contre 23,50 cents une semaine plus tôt. Les cours du CAFE ont nettement creusé leurs pertes, succombant aux inquiétudes croissantes sur la zone euro et sur un ralentissement économique mondial Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mars valait 1.903 dollars vendredi contre 1.924 dollars le vendredi précédent pour le contrat de janvier. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en mars cotait 218 cents contre 229,75 cents la semaine précédente. Alors que le CACAO avaient dégringolé de près de 40% depuis septembre, victimes des anticipations de récoltes exceptionnelles en Afrique de l'ouest l'an prochain, les prix ont vigoureusement rebondi cette semaine. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1.399 livres vendredi contre 1.337 livres la semaine précédente. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en mars valait 2.164 dollars la tonne contre 2.082 dollars sept jours auparavant. Les prix du blé et du maïs se sont repliés cette semaine à Chicago, pénalisés par le renchérissement du dollar, le soja s'appréciant cependant légèrement, porté par la météo en Amérique latine. Le boisseau de blé à échéance mars a fini à 5,8375 dollars, signant un repli hebdomadaire de 1,0%. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars a terminé vendredi à 5,83 dollars, soit un recul de 1,1 % par rapport à la clôture de la semaine dernière sur le Chicago Board of Trade. Le contrat sur le boisseau de soja pour livraison en janvier a clôturé 11,30 dollars contre 11,07 dollars sept jours plus tôt. Il affiche une hausse de 2,1% en cinq séances. Les cours des métaux précieux ont accéléré leur chute cette semaine, emportés à l'instar des autres matières premières par les déboires de la zone euro, qui ont précipité le prix de l'once d'or sous 1.600 dollars, à son plus bas niveau depuis fin septembre. Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé vendredi à 1.594 dollars contre 1.709 dollars une semaine auparavant. L'ARGENT a de nouveau imité les fluctuations du métal jaune, perdant jusqu'à 12% et descendant jeudi à 28,13 dollars, son plus bas niveau depuis fin septembre, avant de limiter ses pertes vendredi. L'once d'argent a terminé vendredi à 29,78 dollars contre 32,00 dollars sept jours auparavant. Les cours des métaux industriels échangés au London Metal Exchange (LME) ont lourdement trébuché cette semaine, emportés par les inquiétudes croissantes sur la zone euro, dont les dirigeants peinent à convaincre les marchés de leur capacité à résoudre la crise de la dette. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 7.345 dollars contre 7.750 dollars le vendredi précédent, l'aluminium valait 2.008 dollars la tonne contre 2.080 dollars, le plomb valait 1.990 dollars la tonne contre 2.105 dollars, l'étain valait 18.775 dollars la tonne contre 20.100 dollars, le nickel valait 18.500 dollars la tonne contre 18.500 dollars, et le zinc valait 1.865 dollars la tonne contre 1.992 dollars.