Organisation des législatives au printemps 2012 avec la participation d'observateurs internationaux, octroi d'agrément aux nouveaux partis et révision de la Constitution via le recours au vote des parlementaires. Ce sont là les décisions adoptées au terme de la réunion du Conseil des ministres tenue dimanche sous l'égide du chef de l'Etat. Des décisions qui marquent ainsi l'aboutissement des réformes politiques mises en branle en avril dernier et qui se sont traduites par l'élaboration d'une panoplie de nouvelles lois adoptées ou en cours d'adoption par le Parlement. A ce propos, le président Bouteflika a félicité le gouvernement pour avoir été au rendez-vous en déposant au moment opportun au niveau du parlement les projets de loi relatifs aux réformes. Les lois revêtant un caractère organique et élaborées dans le cadre de cette dynamique feront l'objet de l'avis du Conseil constitutionnel, a précisé le chef de l'Etat dans son intervention. Bouteflika enchaîne en affirmant que «le corps électoral sera convoqué dès la fin de la session d'automne du Parlement pour la tenue, au cours du printemps prochain, des élections législatives» a-t-on souligné dans le communiqué faisant part des conclusions de la réunion du Conseil des ministres et répercuté par l'APS. S'ensuivra la désignation du nouveau Parlement, la soumission à ce dernier du projet de révision de la Constitution «dans le respect des dispositions de cette loi fondamentale», précise le chef de l'Etat qui rappelle que cette seconde révision constitutionnelle après celle intervenue en 2008 constitue un engagement qu'il avait lui-même annoncé dans son discours du mois d'avril dernier. La transparence au cœur des futures législatives Le président de la République s'est engagé en outre à garantir la transparence du futur scrutin des législatives, à moins d'un semestre de son organisation. Bouteflika charge d'ores et déjà le gouvernement «d'entamer sans délai les démarches requises auprès de la Ligue des Etats arabes, de l'Union africaine, de l'Organisation de la Conférence islamique, de l'Union européenne et des Nations unies pour inviter toutes ces organisations à dépêcher de manière significative leurs observateurs aux prochaines législatives», est-il écrit dans le même communiqué. La sollicitation d'un nombre aussi important d'organisations internationales pour superviser les législatives de 2012 se veut un gage pour les plus hautes autorités de l'Etat d'assurer le déroulement de ce scrutin suivant les règles du suffrage universel. C'est aussi une manière de s'assurer une participation massive des électeurs et d'éviter la réédition du scénario des législatives de 2007 où le taux de participations a été le plus faible (36,51%), depuis l'indépendance du pays. Ce qui a d'ailleurs conféré à l'actuel parlement une notion d'illégitimité maintes fois évoquée par différents acteurs de la classe politique, notamment le Parti des travailleurs (PT) qui a appelé à sa dissolution en le qualifiant de «cathédrale dans un désert». La classe politique sera renforcée «La classe politique sera renforcée par de nouveaux partis en attente de leur agrément», assure le président de la République. En outre, «l'élaboration des textes réglementaires requis pour l'organisation des législatives a été entamée et ces derniers seront disponibles dans les quelques jours qui suivront la convocation du corps électoral», a indiqué le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales en Conseil des ministres. Daho Ould Kablia, qui souligne que la sensibilisation des électeurs sur le prochain scrutin sera entamée dès le mois prochain à travers les médias audiovisuels informe également que quelque 113 000 urnes transparentes sont en cours de production localement, alors que les sièges devant accueillir les commissions nationales de surveillance des élections et de supervision des élections composées de magistrats ont déjà été aménagés.