Au lendemain des annonces faites par le président de la République, lors du Conseil des ministres, notamment relatives au volet élections, le premier responsable de l'Intérieur Daho Ould Kablia a affirmé que les textes réglementaires qui régissent le déroulement du processus électoral seront prêts «dans moins de quinze jours». S'exprimant, hier, en marge d'une plénière au Conseil de la nation, consacrée aux débats du projet de loi organique relative aux partis politiques, Daho Ould Kablia, qui a tenu à rappeler les décisions importantes édictées par le chef de l'Etat, a révélé que les textes réglementaires requis pour l'organisation des élections législatives, déjà entamée, «seront prêts dans moins de quinze jours», conformément aux souhaits du président de la République qui convoquera le corps électoral «dès la fin de la session d'automne du Parlement». Ceci dans la perspective de la tenue des élections législatives au cours du printemps prochain. Dans ce registre, le ministre de l'Intérieur a souhaité la présence «d'un plus grand nombre d'observateurs internationaux», pour la surveillance du scrutin. «Les observateurs internationaux sont les bienvenus. Nous souhaitons la présence d'un maximum d'observateurs», déclarera Ould Kablia, qui assurera de son côté que les élections se dérouleront dans la transparence. Au sujet des dossiers d'agrément de nouveaux partis politiques, Ould Kablia révélera que sur le nombre déjà annoncé (une quarantaine), «beaucoup de partis se sont retirés» de la course, sachant que leurs dossiers ne sont pas recevables. Il restera, selon lui, «une quinzaine de dossiers» dont l'étude se fera «dans les meilleurs délais». Répondant aux questions et interrogations des membres du Conseil de la nation, «des interrogation à caractère politique», dit-il, le ministre de l'Intérieur a rappelé à cet effet que le nouveau texte n'exige plus des nouveaux partis de refaire leur dossier mais plutôt de les conformer à la nouvelle loi. Les délais contenus dans le nouveau texte (agrément, congrès constitutif…) ne représentent, pour lui, qu' «une limite». Les partis dont les dossiers répondent aux exigences légales «peuvent avoir leur agréments dans moins d'une semaine. Nous n'avons aucune raison de retarder le processus», dira Ould Kablia qui expliquera en marge de la plénière que les partis nouvellement agréés «ont largement le temps de s'engager dans la course. S'il y a retard, la faute leur incombe», explique-t-il, rappelant les directives du président Bouteflika quant à «la participation d'une classe politique qui sera renforcée par de nouveaux partis». Il reviendra en détail sur les facilités accordées à ces derniers, notamment le droit de recours et l'arbitrage du Conseil d'Etat, sans omettre de rappeler l'interdiction faite à ceux ayant participé à la tragédie nationale de constituer des partis (article 4). «Un rattrapage par rapport à la loi sur la réconciliation nationale», a-t-il précisé à ce propos. Ould Kablia s'est également exprimé sur le financement des partis, la déchéance du mandat de l'élu dont le parti est dissous ou encore les relations partis-administration. Pour Ould Kablia, le texte représente une étape importante dans le processus des réformes. Le Conseil de la nation reprendra, aujourd'hui, ses travaux avec une plénière consacrée aux débats sur la loi sur les associations. L'adoption des trois lois actuellement au Sénat (information, partis, associations), interviendra le 26 décembre, selon le programme rendu public par le Conseil de la nation.