Les personnels médical et paramédical de l'Etablissement de proximité de santé publique (EPSP) de la daïra d'Ouacifs, à environ une cinquantaine de kilomètres au sud de la ville de Tizi Ouzou, affiliés au Syndicat national des professionnels de la santé publique (SNPSP) ainsi qu'au Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) ont suspendu hier leur grève qui s'est poursuivie trois jours durant. Un débrayage des médecins et des techniciens de la santé, rappelle-t-on, avait paralysé depuis le 18 décembre dernier toutes les unités de soins et les polycliniques situées dans les communes des daïras d'Ouacifs, Ath Yenni et Ouadhias. Les revendications des grévistes portent essentiellement sur l'assainissement de leur situation financière depuis 2008. L'action est venue aussi pour dénoncer le retard mis par la direction de l'établissement de santé de proximité dans le versement des rappels contenus dans le cadre du nouveau régime indemnitaire du personnel de la santé publique. Par ailleurs, ils ont, à travers leur débrayage, tenu à dénoncer «le non-respect des engagements par la direction de l'EPSP d'Ouacifs». Dans un communiqué signé conjointement par les bureaux locaux des syndicats SAP et SNPSP, ces derniers, tout en se félicitant de la «formidable mobilisation des personnels qui ont démontré leur sagesse, maturité et détermination à faire aboutir leurs revendications», ont expliqué que la réunion qui a eu lieu le 19 décembre dernier avec le directeur de la santé et de la population de la wilaya a permis de «dissiper l'épais brouillard qui persiste depuis longtemps entre la direction de l'EPSP Ouacifs et les deux syndicats». Suite à quoi, enchaînent les rédacteurs du même communiqué dont nous détenons une copie, «les personnels médical et paramédical ont voté à l'unanimité le gel de la grève». Ainsi, le DSP a instruit le directeur de l'EPSP à travailler en étroite collaboration avec les syndicats, les écouter et les respecter, indique un syndicaliste. Cependant, un sursis est accordé à la direction de l'EPSP Ouacifs jusqu'au samedi 24 décembre pour le versement des rappels, faute de quoi, menacent les syndicats, «les personnels se verront dans l'obligation de reprendre la contestation». Le SAP et le SNPSP regroupés en intersyndicale tiennent par ailleurs à préciser qu'ils ne cherchent «ni à régler des comptes, ni à faire le procès de quiconque». Ils veulent la seule satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles et la reconnaissance de leurs syndicats comme partenaires sociaux à part entière. Enfin, et au terme de ce conflit, «un nouveau départ et la mise sur pied de nouvelles relations de partenariat basées sur le respect, la confiance et l'entente mutuelle» restent l'espoir des deux syndicats.