Le rachat par l'Algérie d'OTA (Orascom Telecom Algérie) se précise. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a expliqué hier en marge de la journée parlementaire sur la loi de règlement budgétaire que le dossier «avance normalement», réaffirmant que la signature de l'accord de confidentialité interviendra «avant la fin de l'année». Rappelant d'abord le caractère «confidentiel» des négociations, le ministre qui répondait aux journalistes expliquera que «deux accords devraient être passés» entre la partie algérienne et le russe Vimpelcom qui a racheté Orascom Telecom Holding (OTH). Le premier est l'accord dit de confidentialité, alors que le deuxième appelé Memorandum of understanding (MOU) c'est-à-dire protocole d'intention, «trace les conditions de cession de Djezzy», précisera Karim Djoudi. «Les choses avancent normalement», a-t-il expliqué, avant de réaffirmer qu'avant la fin de l'année, «l'accord de confidentialité sera signé». «Ceci se fera», ajoutera le ministre, comme pour «tenir» sa promesse. Le Memorandum of understanding (MOU) «protocole d'intention» qui va fixer les règles de cession sera signé dans les meilleurs délais, estimera le ministre. «Il sera signé, je l'espère, rapidement», s'est-il contenté de dire. Pour rappel, le montant de la transaction de l'acquisition de Djezzy n'est pas concerné par l'accord de confidentialité, comme l'expliquait au début du mois Karim M. Djoudi qui avait alors précisé que l'accord de confidentialité est «exigé par l'Algérie». Selon ses explications, le rapport de confidentialité n'est qu'«un passage obligé pour l'ouverture du data room qui contient les informations même les plus secrètes d'OTA, et pouvoir ensuite faire une évaluation qui soit la plus objective possible». Une fois ces informations recueillies, l'évaluation de Djezzy, confiée rappelle-t-on au cabinet d'affaires américain Sherman and Sterling LLP-France, sera faite. La seconde étape que Karim Djoudi espère pour «bientôt» est la signature d'un protocole d'intention (Memorandum of understanding-MOU). Le rachat de Djezzy «est une opération économique qui a un intérêt pour l'Etat», avait encore dit le ministre des finances.