"L'accord de confidentialité pour l'achat d'OTA par l'Algérie devrait être signé avant la fin du mois en cours", a déclaré, entre autres, hier le ministre ministre des Finances M. Karim Djoudi, en marge d'une réunion de la Badea (Banque arabe pour le développement en Afrique). D'ailleurs, le ministre n'a pas omis de signaler que cette signature de l'accord "n'est qu'un passage obligé pour l'ouverture du data room qui contient les informations même les plus secrètes d'OTA (Orascom télecoms Algérie) avant de pouvoir ensuite faire une évaluation qui soit la plus objective possible". L'achat d'OTA par l'Algérie, conformément à son droit de préemption instauré en 2009, n'est cependant pas une "question d'honneur"comme peuvent le penser certains, selon M. Djoudi mais c'est essentiellement une affaire d'intérêt économique. "C'est une opération économique qui a un intérêt pour l'Etat", a-t-il assuré, précisant qu'"il n y avait pas d'autres opérateurs impliqués dans cette affaire, le gouvernement algérien et les propriétaires d'OTA étant les seuls concernés". d'autre pourt, le ministre a fait remarquer que le montant de la transaction d'acquisition par le gouvernement algérien d'OTA, filiale de l'opérateur égyptien des télécoms OTH rachetée par le russe Vimpelcom, n'est pas concerné par l'accord de confidentialité en stade de finalisation. Voulant éclairer la situation, M. Djoudi précise également que cet accord, exigé par l'Algérie, ouvre le data room et "assure la confidentialité des données de gestion et de fonctionnement d'OTA qui seront fournies à la banque d'affaires qui travaille pour le gouvernement algérien". Après la conclusion de l'accord de confidentialité, les deux parties passeront à la signature d'un protocole d'intention (memorandum of understanding -MOU) qui définit les modalités et conditions convenues pour la vente d'OTA. C'est ce qu'indique d'ailleurs le ministre lui-même en ces termes: "Lorsque nous aurions signé l'accord de confidentialité, nous procéder à la conclusion d'un MOU qui présentera les modalités de vente de Djezzy et les conditions de mise en oeuvre de cette opération". Il est utile de rappeler que l'évaluation de la valeur de Djezzy (nom commercial d'OTA) avait été confiée au cabinet d'affaires américain Sherman and Sterling LLP-France. Les titres de Vimpelcom et d'OTH (Orascom telecom holding), dont ceux d'OTA constituent l'essentiel du portefeuille, sont cotés dans de nombreuses places boursières, dont Londres et New York. Vimpelcom avait racheté en mars dernier le groupe italien Wind Telecom qui détenait 51% d'OTH, propriétaire de 97% du capital d'OTA.