La Russie a exprimé hier sa satisfaction après le début de la mission des observateurs arabes en Syrie chargés de surveiller la situation dans ce pays, dans le cadre d'un plan de sortie de crise de la Ligue arabe. La Russie «est satisfaite du début de la mission d'observation de la Ligue arabe», a souligné le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, notant que les premiers rapports sur la situation étaient rassurants. «La situation là-bas est rassurante et aucun conflit n'a été rapporté», a ajouté le ministère, évoquant des déclarations du chef de la mission de la Ligue arabe, le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha Al-Dabi, qui s'est rendu à Homs (centre). La Russie a appelé mercredi dernier la Syrie à donner un maximum de liberté aux observateurs de la Ligue arabe qui ont débuté mardi leur mission à Homs, principal foyer de la contestation dans le centre de la Syrie. La mission des observateurs arabes fait partie d'un plan de sortie de crise de la Ligue arabe qui prévoit l'arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait de l'armée des villes et la libre circulation dans le pays pour les observateurs arabes et la presse. Moscou s'oppose avec fermeté à toute ingérence dans la crise syrienne et est contre un embargo du Conseil de sécurité de l'ONU sur les livraisons d'armes à la Syrie. De son côté, le département d'Etat américain a indiqué jeudi que la mission des observateurs de la Ligue arabes en Syrie sera jugée en fonction de la réalisation de tous les objectifs de son mandat, tout en précisant qu'il était précoce d'émettre un quelconque jugement sur son travail. Une soixantaine d'observateurs de la Ligue arabe ont entamé mardi dernier leur mission en Syrie qui doit durer un mois pour constater et faire un rapport sur la situation dans ce pays, en proie à de violentes manifestations depuis des mois. Le plan de sortie de crise de la Ligue arabe, approuvé par Bachar el-Assad, prévoit l'arrêt des violences, le retrait des troupes armées des villes, la libération des détenus et l'accès du territoire aux observateurs et aux journalistes étrangers. «Nous voulons que tous les termes de l'accord de la Ligue arabe soient appliqués», a indiqué la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, lors de son briefing. A la question de savoir si les Etats-Unis ont confiance en cette mission d'observateurs arabes que certains pays et médias européens tentent de discréditer, Mme Nuland a répondu que «la preuve sera dans la façon dont ils exécutent leur mission», en citant notamment «le degré de leur déploiement en Syrie, leur accès aux citoyens et aux prisonniers politiques et la qualité de leurs comptes rendus». Soulignant que la communauté internationale veut «un rapport consistant» sur la situation en Syrie, Mme Nuland a estimé qu'il était précoce de juger du travail des observateurs de la Ligue arabe après seulement trois jours depuis le début de leur mission et qu'il fallait «laisser ce processus continuer» jusqu'à son terme.