«Non à la drogue» est le slogan de la campagne «Pour une Algérie sans drogue», une vaste campagne de sensibilisation contre le phénomène de la drogue et de toxicomanie, initiée par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et de la recherche (Forem). Cette campagne, lancée hier à Alger, se prolongera jusqu'au dernier jour de l'année. Elle aura comme objectif la lutte contre ce phénomène qui fait des ravages auprès des jeunes, selon Mustapha Khiati, président de la Forem. Pour convaincre ces jeunes et mieux les sensibiliser contre les dangers de ce phénomène, cette vaste campagne est menée par des personnalités publiques dont le commentateur sportif Hafid Derradji, l'ambassadrice de l'Algérie des bonnes intentions à l'Unicef, Salima Souakri, et Faouzi Oussedik, président des relations internationales au Croissant-Rouge qatari. «Pour sensibiliser plus les jeunes, on a décidé de s'appuyer sur ces «ambassadeurs de bonnes intentions». Le coup d'envoi de cette campagne sera donné aujourd'hui à partir de la willaya d'Adrar où seront inaugurés 20 espaces sociaux éducatifs (15 millions dinars), a fait savoir le président de la Forem. Plusieurs activités seront programmées lors de cette campagne qui sera généralisée pour atteindre d'autres wilayas. Des conférences sur les dangers de la drogue seront organisées et des brochures, dépliants et autres documents de sensibilisation au niveau des établissements scolaires seront distribués. Des panneaux publicitaires figurent dans ce programme, a indiqué M. Oussedik. «Tout le monde doit se mobiliser pour pouvoir faire face à la réalité que vivent nos jeunes», dira-t-il. Pour sa part, Mlle Souakri a souligné qu'il est temps d'aller vers ces jeunes et de les écouter pour les «sauver de ce poison» qui, selon elle, peut les conduire vers la criminalité. Des propos que partage M. Derradji qui indique que les statistiques sont «effrayantes» tout en avançant le chiffre de 30% des jeunes touchés par toxicomanie et dont 4% sont des filles. Ce fléau, qui prend de l'ampleur, place notre pays dans le rang des pays consommateurs, s'alarme-t-il, tout en faisant savoir que les wilayas frontalières sont les plus touchées. Un avis que partage M. Khaitai qui indique qu'il est difficile de savoir le nombre exact des toxicomanes vu le caractère dynamique de ce phénomène qui ne cesse d'augmenter ces dernières années. Il avance en ce sens le chiffre de 200 000 qui représente le nombre des consommateurs chroniques. Un chiffre loin de la réalité puisque ils seraient près d'un million selon certaines données. Pour finir, M. Khiati souligne que tout le monde, y compris les autorités publiques et la société civile, doit contribuer pour contrer ce phénomène qui menace notre société.