Le parquet a accablé le «pharaon», titre le quotidien du Caire à propos du président déchu Hosni Moubarak dont le procès se tient actuellement devant la justice égyptienne. «Il demande la peine de mort par pendaison pour l'ancien chef de l'Etat, pour l'ancien ministre de l'Intérieur Habib Adli et pour six de ses adjoints, pour l'assassinat des manifestants lors de la révolution de janvier dernier. «L'ancien président est également accusé d'avoir corrompu la vie politique afin de préparer la succession à la tête de l'Etat de son fils Gamal, lui aussi dans le box des accusés». «L'accusation réclame la peine maximale contre Moubarak et les autres accusés, à savoir la peine de mort par pendaison», a déclaré le procureur Moustafa Khater. «Pour la mort d'une personne, on encourt la peine de mort, alors que devrait dire le tribunal lorsqu'il est question de la mort de centaines de personnes ?», a ajouté le parquet. Le réquisitoire de Khater a déclenché applaudissements et acclamations chez certains hommes de loi présents, qui ont scandé : «La mort, la mort ! Dieu est le plus grand !» L'ancien raïs, évincé du pouvoir le 11 février dernier, est jugé depuis le mois d'août aux côtés de ses deux fils, Alaa et Gamal, de son ancien ministre de l'Intérieur Habib Al Adli ainsi que de plusieurs hauts responsables de la police. Ils doivent répondre d'une série de chefs d'accusation allant de faits de corruption et d'abus de pouvoir à leur implication dans la répression de la contestation et la mort d'au moins 850 manifestants. Le procès, dont beaucoup espèrent qu'il aidera le pays à retrouver la stabilité après une année particulièrement troublée, a été ajourné au 9 janvier.