Le comité ministériel de la Ligue arabe, en charge de la crise syrienne, a décidé dimanche la poursuite de la mission de ses observateurs arabes en Syrie après l'examen de leur rapport, a indiqué un communiqué de l'organisation panarabe. Les premiers observateurs ont entamé leur mission le 26 décembre à Damas, tandis que la dernière délégation en date est arrivée samedi, en provenance de Jordanie, pour surveiller l'application d'un plan arabe de sortie de crise prévoyant en premier lieu l'arrêt des violences. Le comité ministériel de la Ligue en charge du dossier syrien a décidé de «donner aux observateurs le temps nécessaire pour poursuivre leur mission conformément au protocole», après avoir examiné le premier rapport du chef des observateurs, le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha Al-Dabi. Le protocole arabe accepté par le pouvoir syrien prévoit, outre la mission d'observation, l'arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait de l'armée des villes et la libre circulation dans le pays pour les observateurs arabes et la presse. Le comité, à l'issue d'une réunion au Caire, a également «appelé le gouvernement syrien et tous les groupes armés à stopper immédiatement tous les actes de violence». Le comité a auditionné le général soudanais, à la tête des 163 observateurs actuellement en Syrie, qui présentait un premier rapport. La réunion a été sanctionnée par une déclaration appelant à «mettre un terme à la violence, à valoriser les efforts de la mission arabe et à soutenir cette dernière afin qu'elle puisse réaliser ses objectifs». L'opposition de l'intérieur pour un règlement pacifique de la crise syrienne L'approche de l'opposition de l'intérieur concernant le règlement de la crise va à contre-courant de celle de l'opposition de l'extérieur, penchant vers des solutions pacifiques dans le cadre des réformes en cours dans le pays. Les politiques syriens conviennent que les tergiversations dans la mise en œuvre des engagements issus du processus de dialogue ne feront que prolonger la crise et compliquer davantage la situation. Des dirigeants politiques confirmeront que la situation actuelle en Syrie implique de s'engager directement dans une réconciliation nationale assurée par un gouvernement d'union nationale regroupant toutes les forces politiques nationales et associatives et qui sera chargé également d'élaborer le nouveau régime politique permettant la transition vers une société civile pluraliste. L'opposition nationale en général rejette «la chute du régime» par la force, des opposants appelant à un changement par la «voie démocratique et pacifique».