Depuis l'annulation du congrès extraordinaire convoqué par les redresseurs du Front national algérien (FNA), qui devait se tenir à Boumerdès les 30 et 31 décembre dernier, les redresseurs du parti en question déclarent que l'Etat, ou du moins les autorités judiciaires n'ont pas encore réagi afin de corriger la situation, en faisant parler le langage de la loi sur les partis, afin de garantir la tenue de ce congrès «légitime», selon le porte-parole et coordinateur des redresseurs du FNA, Ali Ghaffar. «Notre congrès est légitime puisque nous avons la mainmise sur la base militante du parti à travers 40 wilayas, ainsi que sur les deux tiers du bureau national… mais des considérations ont fait que notre manifestation ne s'est pas tenue fin décembre», a martelé notre interlocuteur, avant d'exprimer l'opacité qui entoure cette question, puisque «le président du FNA qui a transgressé les statuts du parti en empêchant notre congrès par tous les moyens, n'a respecté ni les lois de la République ni la loi sur les partis, en agissant de sorte.» Des agissements, rappelons-le, qui ont caractérisé la ville de Boumerdès durant la fin du mois dernier, puisque le président du parti Moussa Touati n'a pas hésité à convoquer un meeting populaire dans cette ville, simultanément à la tenue du congrès extraordinaire convoqué par les redresseurs du parti. «Il voulait provoquer des confrontations entre les deux camps, alors nous avons annulé notre congrès», précisera Ali Ghaffar, sans toutefois pouvoir nous fixer sur les projections de son aile quant à une éventuelle nouvelle programmation de ce congrès dans les jours à venir, et selon lui, la situation reste ambiguë. Il faut noter qu'aucune correspondance du département de l'Intérieur pour garantir la tenue de cette manifestation n'est parvenue aux contestataires du FNA, afin de fixer une échéance. «Mais il reste que nous allons tenir notre congrès, c'est notre droit absolu, l'Etat doit réagir», martèlera notre interlocuteur. Avant d'ajouter : «Il n'y a rien qui peut nous empêcher, surtout que la loi nous le permet sans bavures !» La prochaine échéance électorale approche à grands pas, et les quatre mois restants au prochain rendez-vous avec les urnes, permettront-ils vraiment aux redresseurs du FNA de faire le ménage nécessaire au sein de leur parti avant le jour J ?