Pour la énième fois, des centaines de souscripteurs au programme AADL 2001 ont observé, hier, un sit-in devant le siège de l'AADL pour revendiquer pacifiquement leur droit au logement, sous l'œil vigilant des forces de l'ordre, présentes en grand nombre sur les lieux. Les protestataires brandissaient des pancartes dénonçant les pratiques bureaucratiques et la hogra, dont a usé cette agence qui n'a pas honoré ses engagements à leur égard, malgré toutes les actions qu'ils ont menées en vue de trouver une issue à leur problème. Les familles, jeunes, hommes et femmes rencontrés sur les lieux ont fait part de leur mécontentement de cette situation qui n'a que trop duré. «On en a marre de venir deux fois par semaine quémander ce qui nous revient de droit. Nous avons versé l'apport initial de 10% du prix du logement pour un F3, soit 14 millions de centimes. On veut une réponse définitive. On ne lâchera pas prise». Dans cette foule hétéroclite composée de plus de 100 hommes et d'une quarantaine de femmes, des cadres bancaires moyens, des marins, des commerçants et autres s'y sont donné rendez-vous. Un quadragénaire, père de 3 enfants, a indiqué : «On a commencé à livrer les logements en 2009, sans le moindre critère, ni transparence dans l'attribution des logements achevés. Sur d'autres sites, on a attribué des logements avec des numéros. La décision d'attribution comporte le numéro de l'appartement et l'étage. Pourquoi cela n'a pas été fait pour nous qui relevons du premier programme de 2001.» Une dame, la cinquantaine, a indiqué, quant à elle : «Quand nous avons vu que des logements ont été achevés, nous avons cru qu'ils allaient être distribués selon des critères bien définis, comme l'âge, le nombre d'enfants, etc. Finalement rien de tout ça n'a été pris en compte.» L'AADL rassure Selon un responsable de l'AADL, rencontré sur les lieux du sit-in, «l'AADL a pu inscrire au niveau de la seule wilaya d'Alger, entre 2001 et 2005, pas moins de 183 000 demandes de logement». Concernant les programmes AADL 2001-2002, ils ont été décidés en deux phases, avec les lois de finances 2001 et 2002, pour un total de 55 000 logements prévus. La plus grande partie a été achevée et livrée après des années de retard. «Des dossiers ont été honorés dans le programme AADL et qui font partie des dossiers déposés en majorité en 2001 et le reste en 2002. Il faut que chaque souscripteur sache que le critère de la date n'est pas un critère déterminant à lui seul. D'autres critères régissent la location-vente, mais je tiens à rassurer tout le monde que la grande majorité des dossiers honorés par le programme AADL relève des dépôts 2001 et un peu en 2002», a t-il fait savoir. Après une demi-journée de protestation, la foule s'est dispersée dans le calme.