«Une dizaine de brigades de la Gendarmerie nationale ouvriront leurs portes à l'occasion de la fête nationale de l'Indépendance le 5 juillet prochain à Tizi Ouzou», a déclaré hier matin, lors d'une conférence de presse, le colonel Ben Azzouz, chef du groupement de gendarmerie de la wilaya de Tizi Ouzou. Le conférencier n'a toutefois pas précisé le nombre exact des nouvelles brigades qui seront fonctionnelles, ni les régions où elles seront implantées. «C'est dans le programme de redéploiement de la gendarmerie, notamment au niveau des régions où ce corps constitué s'est retiré lors des douloureux évènements qu'a connus la région au début des années 2000», se contentera de dire le colonel Ben Azzouz. Ce dernier indique aussi que le corps de la gendarmerie se redéployera graduellement pour toucher, dans un avenir proche, l'ensemble des 67 communes que compte la wilaya de Tizi Ouzou. «Le corps de la gendarmerie va se redéployer graduellement à travers les communes de la wilaya, en faveur des nouvelles infrastructures qui sont actuellement en cours de réalisation, dont une bonne partie sera livrée cette année», dira le conférencier. Lors de ce traditionnel point de presse de présentation du bilan de la gendarmerie, le colonel Ben Azzouz est revenu en détail sur l'ensemble des activités de ce corps de sécurité à travers les localités de la wilaya de Tizi Ouzou. A la lecture des bilans, le taux de criminalité, en dépit des efforts considérables consentis, reste toujours inquiétant dans cette wilaya qui a tant souffert de problèmes d'insécurité et des affres du banditisme. Ainsi, durant l'année 2011 pas moins de 975 délits contre les personnes ont été enregistrés, contre 550 en 2010. Concernant les crimes et les délits d'ordre public et de mœurs, les chiffres avancés font froid dans le dos. Pas moins de 43 affaires ont été enregistrées en 2011 contre seulement 5 en 2010 ! «Il est vrai que ce genre de criminalité est en hausse, mais aussi la progression du redéploiement de la gendarmerie à travers les autres régions de la wilaya qui explique cette hausse des chiffres, comparativement aux années précédentes», explique le conférencier. Pour ce qui concerne la lutte contre les stupéfiants, elle a enregistrée une légère hausse, puisque 7 affaires ont été traitées l'année dernière contre 10 en 2011. Le nombre d'enlèvements, un phénomène qui hante les esprits des habitants de Tizi Ouzou depuis l'année 2005, est en baisse. 7 cas sont enregistrés en 2011 contre 16 cas en 2010. Le colonel Ben Azzouz a signalé aussi que pas moins de trois importants réseaux de banditisme ont été démantelés en 2011 par la Gendarmerie nationale. Le premier opérait dans les régions d'Ouaguenoun et Fréha. «C'est ce réseau qui est derrière l'enlèvement de l'entrepreneur Slimana de la région d'Agribs». Ce réseau, composé de 5 éléments, était derrière 23 délits dont des attaques avec armes à feu. Le deuxième réseau opérait entre la région d'Aït Ouacifs et Draâ Ben Khadda. Composé de 5 éléments, il était derrière 19 attaques et vols en un temps relativement très court. Les éléments ce gang sont spécialisés dans les attaques de pharmacies. L'autre réseau a été démantelé dans la région d'Azazga. Il était spécialisé dans les vols et le trafic d'armes. 8 armes à feu ont été récupérées par les services de sécurité, dont 3 armes de guerre. Accidents de la circulation, l'hécatombe continue La route continue d'endeuiller les familles à Tizi Ouzou. Le nombre des victimes et des accidents de la circulation enregistré à Tizi Ouzou est en nette hausse. 51 personnes ont trouvé la mort sur les routes de Tizi Ouzou en 2011 contre 40 victimes en 2010, 302 blessés en 2011 contre 279 en 2010, précisent les statistiques présentées. Le facteur humain reste la principale cause de la plupart des accidents de la circulation à Tizi Ouzou. En effet, 33,50% des accidents de la circulation à Tizi Ouzou sont causés par l'excès de vitesse. En outre, afin de lutter efficacement contre ces accidents qui ne font qu'allonger annuellement la listes des victimes à Tizi Ouzou, le colonel Ben Azzouz compte, selon ses déclarations, sur la sensibilisation des usagers de la route et non pas sur la répression des automobilistes.