Le ministre des Affaires Religieuses et du wakf, M. Bouabdallah Ghlamallah a souligné dimanche que "la campagne électorale est interdite dans la mosquée car elle constitue une atteinte flagrante à cette enceinte". Utiliser la mosquée pour mener sa campagne électorale "constitue une atteinte à cette enceinte eu égard aux débats et querelles qui caractérisent ce genre de campagne et c'est ce que nous ne tolérerons jamais", a indiqué M. Ghlamallah à la chaîne Une de la Radio nationale. Il a ajouté que le ministère veille à "l'interdiction de ce genre de comportement dans toutes les mosquées du pays" relevant que son département avait pris des mesures juridiques pour éviter que "les mosquées ne se transforment en tribunes électorales ou en porte-voix de partis". Le ministre a par ailleurs estimé que l'imam "est seul habilité à prêcher dans la mosquée" soulignant que "nul n'a le droit de s'exprimer au sein de la mosquée sans l'autorisation de l'imam qui est le seul responsable de tout ce qui se dit à l'intérieur de cette enceinte". M. Ghlamallah a démenti que son département aurait donné des instructions aux imams visant à inciter les citoyens dans les prêches à aller voter lors des prochaines législatives mais sans toutefois écarté que les imams n'évoquent ce sujet dans leurs prêches d'autant plus que le vote "reste un acte de responsabilité et de citoyenneté qui sont des préceptes de notre religion", a-t-il dit. Le ministre a en outre rappelé le rôle de l'imam qui consiste, a-t-il soutenu, à "sensibiliser les citoyens à l'importance de se diriger aux bureaux de vote pour accomplir le devoir électoral sans toutefois les orienter vers une liste précise" estimant que l'imam "ne doit avoir aucune appartenance politique pour qu'il accomplisse sa mission pleinement".