Les membres du Conseil national de la santé publique affilié au Syndicat national autonome des professionnels de l'administration publique (SNAPAP), réunis ce week-end au siège du bureau national du syndicat pour discussion et étude de l'état actuel vécu par les patients dans les services de santé, constatent «une dégradation de la qualité du service de la santé publique à tous les niveaux», comme le précise un communiqué rendu public par ce syndicat. «En conséquence, nous protestons contre cette situation qui a conduit à une grande dégradation des services de la santé publique dans le pays», ajoutera le communiqué signé par le président du conseil Djaddour lalia. Par ailleurs, les syndicalistes précisent que leur conseil national tire la sonnette d'alarme pour le manque des médicaments essentiels d'urgence notamment l'hydrocortisone et le salbutamol, fournis pour le traitement des crises aiguës d'asthme, les états de choc, etc., ainsi que l'absence de produits de chimiothérapie pour le traitement des cancéreux. Le conseil ajoutera qu'il appuie l'Association nationale des hémophiles dans leurs revendications auprès du ministère de la Santé pour ne pas acheter le médicament (Facteur VIII plasmatique) fabriqué en Inde parce qu'il n'est même pas commercialisé dans le pays qui le produit et qu'il présente un danger certain pour la vie de nombreux hémophiles, comme confirmé par des déclarations de médecins spécialistes en hématologie. Les membres du syndicat dénoncent aussi le manque de médecins spécialistes et d'appareils de scanner dans les wilayas intérieures du pays, ce qui transforme le travail des hôpitaux en simple transfert de cas d'urgence sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres, exposant la vie des patients et des accompagnateurs à de nombreux dangers. Concernant les conditions socioprofessionnelles des travailleurs de la santé, le conseil appelle à revoir la classification des infirmières brevetées dans la catégorie X immédiatement et officiellement en raison du retard de la classification comme impact négatif sur le rendement professionnel de cette catégorie d'infirmières, et la révision du statut particulier et du régime indemnitaire des corps communs de la santé, ainsi que l'intégration de tous les travailleurs contractuels et vacataires du secteur de la santé dans leurs postes. Par ailleurs, le syndicat demande l'accélération de la promulgation du statut particulier des entreprises de santé publique et la facilitation des tâches des gestionnaires et la bonne gouvernance de ces institutions. Enfin, le syndicat appelle tous les membres de la famille hospitalière (médecins, paramédicaux, ouvriers professionnels, corps communs et associations pour la protection des patients) à se mobiliser afin de soulever ces revendications aux autorités concernées pour une intervention rapide afin d'élever le niveau des soins.