Une source syrienne responsable a affirmé hier à l'agence Sana que la Syrie rejette les résolutions prises par le conseil ministériel de la Ligue arabe dimanche soir. Pour les autorités syriennes, les décisions prises par la Ligue arabe «n'entrent pas dans le cadre du plan d'action arabe et du protocole signé avec la Ligue arabe». Les chefs de la diplomatie arabes ont adopté une nouvelle initiative pour un règlement de la crise en Syrie. Ils prévoient un transfert de pouvoirs du président Bachar Al Assad à son adjoint et un cabinet d'union. Le gouvernement syrien a rejeté lundi ce plan sur un règlement de la crise dans le pays. «La Syrie considère ces décisions comme violation flagrante de sa souveraineté nationale et des buts pour lesquels la ligue a été fondée, et une ingérence dans ses affaires intérieures», a souligné la source qui a ajouté que ces décisions entrent dans le cadre de «la conspiration tramée contre la Syrie par des outils qui exécutent des plans dévoilés». «Nous avons écouté des déclarations provocatrices qui reflètent sa liaison avec les plans qui visent notre peuple au lieu que le conseil ministériel assume ses responsabilité dans l'arrêt du financement et de l'armement des gangs terroristes qui tuent les citoyens syriens innocents, attaquent les édifices et les infrastructures gouvernementales, et des campagnes médiatiques faussaires», a poursuivi la source. La source a regretté qu'une telle décision ignore délibérément les efforts déployés par la Syrie pour exécuter le plan de la réforme globale dans le domaine du pluralisme politique pour édifier une Syrie renouvelée, précisant que cette réforme est absente dans nombre de pays arabes qui ont conduit cette campagne hostile contre la Syrie. La source a affirmé que ces décisions, qui se contredisent avec les intérêts de notre peuple, ne dissuaderont pas la Syrie de poursuivre sa ligne de réforme et à réaliser la sécurité et la stabilité à son peuple. L'ambassadeur de Syrie au Caire et délégué permanent de la Syrie à la Ligue arabe, Youssef Al Ahmad, a souligné que les décisions prises hier par le conseil de la Ligue arabe sont une prélude organisée de la part de certains arabes, dont surtout le gouvernement qatari, pour entraîner une ingérence étrangère en Syrie. De son côté, le ministre libanais des Affaires étrangères et des émigrés, Adnan Mansour, a appelé hier le conseil de la Ligue arabe à prendre une décision d'annuler la suspension de la Syrie à la Ligue arabe, de lever les sanctions imposées et de soumettre cette question au vote. Dans une allocution prononcée devant la réunion du conseil des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire, Mansour a exprimé son soutien aux recommandations du chef de la mission des observateurs arabes sur la poursuite et le soutien de l'action de la mission, l'accélération du processus politique et le lancement du dialogue national. Le nouveau plan arabe a été également rejeté par l'opposition syrienne. Les Comités locaux de coordination (LCC) estiment que cette offre «ne répond pas aux attentes de la population» et ne «dispose pas de mécanisme d'application». «La Ligue arabe a échoué encore une fois à adopter une solution qui répond aux attentes des Syriens et à leurs sacrifices», ont indiqué les LCC dans un communiqué.