La Turquie, pays membre de l'Otan, ne mettra pas son territoire au service de l'Alliance en cas de frappes contre l'Iran, a déclaré hier aux journalistes le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, au terme d'un entretien à Moscou avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. «La Turquie n'a jamais autorisé à utiliser son territoire ni jamais travaillé avec ceux qui voulaient porter atteinte aux pays voisins», a indiqué le ministre, précisant si la Turquie pouvait autoriser l'Otan à se servir de son territoire en cas d'intervention militaire en Iran. L'Inde va continuer à acheter du pétrole iranien L'Inde va continuer à acheter du pétrole iranien, a déclaré hier le ministre de l'Energie S. Jaipal Reddy, expliquant que son pays n'était pas lié à l'embargo imposé par l'Union européenne. En tant que membre des Nations unies, nous sommes obligés de respecter ses sanctions. Mais des sanctions imposées par des blocs de pays, même de grands pays, nous pouvons nous en affranchir, a déclaré le ministre à des journalistes à New Delhi. Face à la pression des Etats-Unis, New Delhi examine toutefois dans quelle monnaie il va régler ses achats de pétrole iranien, les cours de l'or noir étant libellés en dollars, a fait remarquer le ministre. Selon des responsables indiens, le pays pourrait payer une partie de son pétrole en roupies, que l'Iran utilisera ensuite pour régler la facture de ses importations de produits indiens. L'Iran fournit 12% de la consommation indienne de pétrole pour un coût annuel moyen de près de 10 milliards de dollars, ce qui en fait le deuxième fournisseur du pays après l'Arabie saoudite