Le président du syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), M. Mohamed Yousfi, a indiqué samedi à Alger que le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière "n'a pas respecté ses engagements concernant la satisfaction les revendications de ce corps". M. Yousfi a énuméré lors d'une conférence de presse, plusieurs revendications ayant fait l'objet d'un accord avec la tutelle mais la mise en exécution, a-t-il relevé, "n'est pas satisfaisante" pour certaines d'entre elles au moment où d'autres ont été "totalement négligées". Parmi ces revendications, selon lui, figure la révision de 12 clauses sur les 45 contenues dans le statut particulier des praticiens spécialistes de la santé publique qui se trouve au niveau de la fonction publique depuis mars 2011. La deuxième concerne l'"annulation" de la différence appliquée à l'impôt sur le revenu entre les praticiens spécialistes de la santé publique et les enseignants en milieu hospitalier. 35% sont défalqués du salaire de la première catégorie et 10% de la seconde, a fait remarquer M. Yousfi. L'application de cette mesure "a donné lieu à une différence dans les salaires variant entre 20.000 et 70.000 DA", a-t-il dit qualifiant la situation d'"inadmissible". Concernant le régime indemnitaire, le président du SNPSSP a déploré le "non respect de ce régime par les parties l'ayant approuvé lors des négociations à savoir les ministères de la santé, des finances et la fonction publique, rappelant la prime d'encouragement et de la recherche restée lettre morte malgré l'accord de la tutelle". Evoquant le concours de promotion retardé à ce jour en raison de la "non promulgation de la loi autorisant son organisation", il a indiqué que la situation est sans changement en dépit de "l'accord des ministères de la santé et de l'enseignement supérieur quant à l'organisation du concours". M. Yousfi s'est d'autre part, dit mécontent de la situation des médecins spécialistes concernés par le service civil qui, dira-t-il, "sont affectés dans des régions dépourvues de conditions de travail favorables", appelant à "doubler" les salaires de ces derniers afin d'encourager leur sédentarisation dans ces régions. Entre autres revendications citées par M. Yousfi, le "non respect de la carte" de la santé et les missions de certains établissements sanitaires dans le nord du pays créés à cet effet. Il a déploré également la non participation des praticiens spécialistes de la santé publique au sein des commissions scientifiques nationales instituées par le ministère de la santé, soulignant que ces spécialistes au nombre de 9000 représentaient "un acteur efficace" notamment dans le domaine de la recherche. Le président du SNPSSP a rappelé par ailleurs, "la pénurie des médicaments et d'autres dysfonctionnements" critiquant l'"actuelle politique nationale du secteur". Il a annoncé enfin, que le syndicat présentera un préavis de grève à la tutelle pour enclencher "une grève les 4, 5 et 6 mars prochains puis les 11, 12 et 13 du même mois" et en cas de non aboutissement des revendications, a-t-il dit, "une grève ouverte est prévue le 19 mars".