C'est donc vendredi 2 mars que le FFS tranchera quant à sa participation aux législatives de mai 2012 ou leur boycott, et ce à l'issue de la réunion «décisive» du conseil national extraordinaire, consacré exclusivement à l'échéance électorale devenue un vrai dilemme pour le parti d'Aït Ahmed, longtemps absent à l'Assemblée. Le président du parti explique ce dilemme lors de son message, à l'occasion de la convention nationale, par une «contrainte» liée à l'état de délabrement du pays. «Nous sommes arrivés à un moment où les consciences elles-mêmes sont soumises à une pression intolérable en vue de leur détournement», constate Aït Ahmed qui qualifie la convention du parti d'«aboutissement», de «commencement» où…de «recommencement». Le FFS a eu déjà à siéger à l'APN avant de prôner la politique de la chaise vide qui semble, cette fois-ci, «mise de côté» par la direction du parti malgré les tergiversations de la base opposée, selon une source, à une participation du moment que «rien n'a changé par rapport à 2007». «Aucun boycott ne peut assurer qu'il constitue une alternative efficace à la participation», a fait remarquer le président du FFS qui nuance, toutefois, maintenant ainsi un «faux» suspense, pour nombre d'observateurs, quant à la décision finale du parti qui aurait déjà été dictée. «Il est bien peu probable que les prochaines élections soient des élections ouvertes. En fait, et sans précautions inutiles, les prochaines élections n'ont aucune chance d'être des élections ouvertes.» Si d'aucuns estiment, notamment dans le camp des partisans du boycott, que, encore une fois, la politique des quotas sera de mise et que l'issue du scrutin est jouée d'avance, au FFS, on maintient le suspense sur la participation ou le boycott de l'élection législative qui «ne constituait qu'un aspect subsidiaire d'une problématique fondamentale et beaucoup plus large», expliquait de son côté Ali Laskri, premier secrétaire du parti, pour qui «une éventuelle participation à ces élections n'implique, en aucun cas, un consensus sur les règles du jeu politique tel qu'il se joue actuellement». Une façon pour lui de démentir l'information qui a circulé ces derniers temps, selon laquelle Aït Ahmed aurait séjourné au pays et «négocié» le quota du FFS aux prochaines législatives. Alors participera, participera pas ? A en croire certaines indiscrétions au sein du FFS, c'est l'option de la participation qui sera retenue demain, plusieurs membres du conseil national auraient clairement affiché leur choix pour cette option «qui renforcerait les rangs du parti», car ne pas participer, est-il souligné dans le rapport de la commission de stratégie politique, «exposerait le parti à des critiques du pouvoir, sans possibilité d'y répondre» et concourrait à la «marginalisation du parti sur la scène politique».