Les postulants aux programmes de logements Aadl se sont rassemblés, hier matin, devant le siège de la direction de l'Aadl de Saïd Hamdine, à Alger, pour réclamer leur droit au logement. Ces postulants aux deux programmes, 2001 et 2002, parmi eux des Moudjahidine, fils de chahid, veuves de moudjahidine et victimes du terrorisme, ont affirmé qu'ils ne voteront ni aux législatives ni à la présidentielle. Ils ont déclaré que les services de la commune ont constaté que leurs habitations n'étaient pas conformes à leurs besoins lors des visites sur les lieux. D'autre part, une partie de ces manifestants a procédé au versement de la totalité des tranches exigée mais ils n'ont rien eu en contrepartie. Ces derniers affirment, documents à l'appui, que les services de l'Aadl leur ont promis un logement dans les meilleurs délais. «La première fois, les responsables de l'Aadl nous ont assuré que nous serions dirigés vers le site de Dar El Beïda mais, quelque temps plus tard, ils nous ont affirmé que nous serions logés à Reghaïa, dans une cité actuellement en chantier», ont-ils indiqué. Ce qu'ils trouvent le plus intolérable, c'est que les postulants aux programmes 2003 ont eu droit à leurs logements en 2009-2010, mais eux, prioritaires, après plus de 10 ans d'attente, n'ont toujours rien eu. «On a tout donné, on a fait d'énormes sacrifices pour que l'Algérie retrouve sa liberté, mais quand on a eu besoin d'elle, l'Algérie n'a rien fait pour nous. Depuis l'indépendance, on vit dans des endroits où même les rats ne pourraient pas survivre», ont ajouté quelques moudjahidine. Cette protestation n'est pas la première du genre, Au cours des années qui ont suivi la date de leur dépôt de dossier, ces protestataires n'ont guère cessé leurs réclamations, espérant l'intervention du président de la République. Leurs protestations n'ont pas abouti à des résultats concrets. Selon eux, les responsables de l'Aadl refusent de les recevoir et leur interdisent l'accès du siège.