Le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, a mis en exergue, jeudi à Tlemcen, les efforts déployés par son département pour réglementer et organiser le secteur du commerce. Au cours d'une rencontre avec les responsables de son secteur et les opérateurs économiques locaux, le ministre a rappelé que de nombreux décrets exécutifs et des décisions ministérielles ont été promulgués ces derniers mois pour réglementer le secteur du commerce. Parmi ces textes, le ministre a cité le projet du décret exécutif relatif aux conditions de délivrance des registres de commerce dans 12 wilayas frontalières. "Ces régions, en raison de leurs spécificités, doivent faire l'objet d'un traitement particulier eu égard à la nature du commerce pratiqué", a-t-il précisé, tout en insistant sur la nécessité de lutter contre toutes les formes de commerce illicite. M. Benbada a estimé que "la contrebande est un fléau difficile à éradiquer et nécessite également l'implication des pays limitrophes". Il a signalé, dans ce contexte, que plusieurs mesures seront prises pour réduire les conséquences de la contrebande. Il s'agit, entre autres, a-t-il dit, "de réactiver les textes règlementaires et l'adoption d'autres comme celui limitant la durée de validité du registre de commerce". Ce nouveau texte permettra, selon le ministre, de distinguer les véritables opérateurs économiques des commerçants fictifs. M. Benbada a relevé, à ce propos, que dans la commune frontalière de Souani, il a été recensé 161 commerçants grossistes pour 191 détaillants, une situation qu'il considère "anormale". Le ministre a également cité le décret exécutif portant modalités et conditions de création d'espaces commerciaux et une loi relative à la gestion des marchés de gros des fruits et légumes. Evoquant le volet des infrastructures, M. Benbada a relevé que les pouvoirs publics ont accordé peu d'attention au secteur du commerce, comme le montrent toutes les cités d'habitations dépourvues d'espaces commerçants, "ce qui a permis l'apparition de marchés illégaux et sauvages", a-t-il dit. Le ministre a rappelé que l'Etat, pour pallier à cette situation, a consacré, à la faveur du 1er plan quinquennal, une enveloppe de 5,8 milliards de dinars afin de réhabiliter et de moderniser les espaces commerciaux des marchés de gros et couverts, alors que pour le 2ème plan quinquennal, cette enveloppe a atteint les 10 milliards de dinars. Concernant la ressource humaine, le ministre a indiqué que 7.000 agents ont été recrutés pour les besoins de l'activité de contrôle. Le nombre des inspections territoriales est passé de 59 à 150, réparties à travers le territoire du pays.