Près de 1700 travailleurs vacataires de la commune d'Oran attendent depuis trois mois leur rémunération. Ces derniers, recrutés dans le cadre du DAIP, ont observé jeudi un sit-in non loin du siège de l'Anem, affirment qu'ils vivent une situation sociale difficile en raison des tergiversations de l'administration communale à leur verser leurs salaires. «Nous ne pouvons même plus prétendre à une permanisation puisque nos salaires ne sont même plus versés. On se retrouve ballottés entre l'administration de la commune et l'Anem. Certains justifient de plus d'une année de travail permanent ce qui leur ouvre le droit à une permanisation, conformément aux clauses du dispositif DAIP, mais avec ces retards dans le versement de nos salaires, on ne sait même plus si nous sommes considérés comme des employés de la commune», affirment-ils. Ces derniers sont surtout versés dans le service nettoiement ou employés comme agents de sécurité dans les différents secteurs urbains de la commune. Les services de l'APC affirment pour leur part que ce retard est dû à des contraintes administratives. «L'APC a dernièrement approuvé une enveloppe financière destinée à couvrir ces salaires. Il y a toute une procédure administrative qui doit être suivie. Une fois l'état des salaires approuvé par le contrôleur financier, nous procéderons au virement», ont indiqué des sources de la commune. Mais en attendant, ces employés menacent de durcir le ton et de recourir à d'autres formes de protestation. «Nous avons des familles à nourrir et nous ne pouvons plus attendre, qu'ils trouvent une solution», notent-il.