Les contractuels DAIP de la commune d'Oran sont montés au créneau cette semaine pour contester le non renouvellement de leurs contrats arrivés à terme, le mois de mars écoulé. «Nous avons eu les tâches les plus ingrates au cours de cette année de travail. Nous avons débouché les égouts, nettoyé les cimetières, balayé, désherbé les abords des autoroutes, et même éteint un feu de broussailles au niveau du cimetière des Planteurs. Certains jours, on nous faisait travailler plus que les huit heures réglementaires, en dépit de la précarité des salaires. Si on a accepté ces conditions, c'est parce qu'il y avait un engagement ferme de la part des pouvoirs publics de nous assurer la stabilité que recherche tout père de famille à travers le renouvellement de nos contrats, jusqu'à ce qu'on soit «permanisés» pour de bon dans nos postes. Mais en fin de compte, on nous met à la porte comme des malpropres sans même nous dire merci», affirment des contractuels du secteur urbain El Othmania. Ils sont au nombre de 100 à avoir été mis à l'écart, à la fin de leurs contrats au niveau du dit secteur urbain, précisent-ils. Mais le secteur urbain El Othmania n'est pas une exception. Sur les 1.200 contractuels recrutés par les différents services de la commune d'Oran, dans le cadre du dispositif d'aide et d'insertion professionnelle (DAIP), et dont les contrats sont arrivés à terme le 21 mars dernier, près de 900 ont été remerciés. S'il y a eu 300 contractuels DAIP qui ont bénéficié d'une reconduction de leur contrat, c'est uniquement grâce à une décision du wali d'Oran, M. Sekrane Tahar, qui a consacré une subvention spéciale pour leurs salaires sur le budget propre de la wilaya. Au total, 600 contrats DAIP sont concernés par cette décision dont 300 pour la commune d'Oran et 300 autres pour les autres communes de la wilaya. La mesure est motivée par le souci des autorités locales, et à leur tête le wali d'Oran, d'assurer une continuité à l'essor apporté par cette main-d'œuvre supplémentaire au niveau des communes, notamment en matière de prise en charge de la salubrité et de l'embellissement. Avec l'approche de la tenue à Oran, de la 16e Conférence internationale du Gaz (GNL 16), prévue du 18 au 21 avril prochain, cette main-d'œuvre devra contribuer à l'effort consistant à donner une meilleure image de la ville d'Oran qui s'apprête, à l'occasion de cette rencontre internationale, à accueillir quelque 4.000 participants étrangers. Même s'ils font aujourd'hui l'objet d'une décision nationale de gel, les contrats DAIP, signés il y a une année entre l'ANEM et les communes de la wilaya d'Oran devaient, pour rappel, permettre la réalisation d'un programme de recrutement de 2.000 jeunes, renouvelable sur une durée de trois années. Les salaires de ces jeunes, tel que le prévoient les contrats, devaient être pris en charge durant ces trois années par l'ANEM et les communes concernées à hauteur de 50 % pour chacune des deux parties. Une fois ce délai arrivé à terme, les jeunes contractuels devaient bénéficier d'un recrutement définitif de la part des communes et leurs salaires devaient être alignés à ceux des communaux déjà titulaires.