L'émissaire international Kofi Annan a revu hier, pour la deuxième fois en deux jours, le président Bachar Al-Assad pour négocier une sortie de crise. Cet effort intervient au moment où des combats entre armée et rebelles se déroulaient encore hier, dans cette région montagneuse et frontalière de la Turquie. En soirée, l'armée a pris d'assaut la ville d'Idleb, quelques heures à peine après que le président Assad eu écarté, lors de la première rencontre avec Kofi Annan, toute idée de dialogue avant l'élimination des «groupes terroristes», en référence à la rébellion. Le président Assad a affirmé hier que Damas était «prêt à faire réussir tout effort sincère pour trouver une solution», tout en prévenant que tout dialogue était voué à l'échec tant qu'il y aurait «des groupes terroristes œuvrant pour semer le chaos». Kofi Annan a exprimé sa «profonde préoccupation» face à la répression et a demandé au président syrien de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la crise» en Syrie, où les violences auraient fait plus de 8 500 morts en près d'un an de révolte. Selon un communiqué de l'ONU, il a aussi fait des propositions à Bachar Al-Assad concernant «la fin de la violence, un accès pour l'aide humanitaire et le Comité international de la Croix-Rouge, la libération de prisonniers et l'amorce d'un dialogue politique qui n'exclut personne». Kofi Annan a également rencontré à Damas des opposants qui se sont dit prêts à un dialogue si le régime donnait des «signes de bonne volonté», en particulier la fin des violences. Dimanche, l'émissaire international a aussi rencontré les représentants des différentes communautés religieuses du pays.