Plusieurs personnes ont été tuées, hier; dans l'explosion d'une voiture piégée à Alep, la deuxième ville de Syrie, située dans le nord du pays. Cette attaque à Alep, la deuxième du genre dans cette ville, intervient au lendemain de deux attentats attribués par les autorités à des «terroristes» qui ont fait des dizaines de morts et de blessés à Damas. «L'attentat à la voiture piégée a eu lieu dans le quartier de Souleimanyieh, à Alep, près du siège de la sécurité politique» faisant des morts et des blessés, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), tandis que la télévision d'Etat a évoqué une explosion «terroriste» dans ce quartier. Dans la capitale, des dizaines de Syriens se sont rassemblés dans le quartier de Qassaa, en mémoire des victimes tuées la veille, accusant les dirigeants qatari et saoudien, favorables à l'armement des rebelles, d'être responsables du «sang qui coule» dans le pays. Par ailleurs, l'agence Sana a fait état de la mort samedi de deux «terroristes» tués dans l'explosion de leur voiture piégée dans le camp des réfugiés palestiniens de Yarmouk, dans la banlieue sud de Damas. A Genève, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, «a décidé d'envoyer une mission à Damas pour discuter des modalités d'un mécanisme d'observation et d'autres étapes pratiques pour mettre en place (...) certaines de ses propositions, incluant un arrêt immédiat de la violence et des tueries», a annoncé Ahmed Fawzi, porte-parole de M. Annan. Ces experts partiront aujourd'hui de Genève et de New York pour rejoindre la Syrie, a-t-il précisé. L'ONU doit participer à une mission d'évaluation des besoins humanitaires en Syrie, sous la houlette du gouvernement.