Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a qualifié mercredi d'"extrêmement salutaires" les réformes politiques en Algérie. "Les réformes sont extrêmement salutaires. Elles sont venues au bon moment, parce qu'elles font entrer l'Algérie de plain pied dans la démocratie", a indiqué Me Ksentini, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Il a souligné qu'il s'agissait de "dispositions qui ont l'avantage d'être claires et renforcent la démocratie", en mettant notamment l'accent sur la nouvelle loi électorale, contenue dans les réformes initiées par les président de la République. Il a expliqué à cet égard, que "la démocratie commence avec les élections". Evoquant les prochaines législatives prévues le 10 mai, il a précisé que s'il y aura des élections "libres et une chambre (parlement) réellement représentative, nous aurons fait un grand saut dans la démocratie". Dans le même sillage, Me Ksentini, abordant les discours des partis candidats, il a appelé l'électeur à "être lucide et à ne pas se laisser piéger et entraîner par de fausses promesses ou par des discours pompeux ou démagogiques qui ne recouvrent aucune réalité". Il a également exprimé son opposition à l'usage de la religion et son instrumentalisation à des fins électoralistes, rappelant que cela "est totalement interdit", comme est inscrit dans la Constitution. L'Islam est la religion de tous des Algériens et de l'Etat algérien, a-t-il rappelé, qualifiant d'"inadmissible" toute tentative visant à l'exploiter à des fins électorales. "La religion, a-t-il dit, doit rester au dessus de toute lutte électorale". S'agissant de la représentation des femmes dans la vie politique, le magistrat a estimé qu'"il n'y a pas de démocratie véritable si les femmes sont sous représentées". De même pour les jeunes, a-t-il poursuivi, appelant les anciennes générations à "céder la place aux jeunes" pour prendre la relève. Sur la question des droits de l'homme en Algérie, le président de la CNCPPDH a précisé qu'ils sont "en voie de développement et ils s'améliorent". Même avec les avancées enregistrées "ce n'est pas encore parfait. Il y a des insuffisances", a-t-il relevé. "Mais ce qui a été fait est suffisamment important pour être souligné", a-t-il fait remarquer. Dans le même cadre, il a appelé à indemniser ceux qui ont subi des préjudices durant la décennie noire et a "réparer les fautes commises pendant cette période".