Les membres fondateurs du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN), le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP), celui des enseignants de l'enseignement supérieur solidaire (EESS) et le Syndicat national des travailleurs de nettoiement et d'assainissement (SNTNA) annoncent, dans un communiqué, la tenue le 31 mars d'un rassemblement national devant le siège du ministère du Travail. L'appel à manifester a été lancé pour dénoncer l'autisme de la tutelle vis-à-vis de leur revendication. Une revendication qui se résume en l'octroi du récépissé d'enregistrement de leurs dossiers d'agrément, lit-on. Un autisme qui signifie, selon les rédacteurs du document, «un refus déguisé». Critiquant cette attitude, les membres des syndicats autonomes tiennent à dire que celle-ci va à l'encontre de la législation nationale et des conventions internationales. Ils rappellent, toujours dans le même document pour confirmer ce qu'ils avancent, que leurs dossiers sont conformes avec la loi 90-14 définissant les modalités de création d'un syndicat national. «Aucun manque ou anomalie n'a été signalé quant aux dossiers», souligne la source qui dénonce également le mépris «total» qu'affiche la tutelle vis-à-vis de ce droit «légitime». Elle ajoute que cela montre «le dérapage» de département de M. Tayeb Louh qui ignore les droits et les libertés syndicales. Le document tient à rappeler que c'est dans ce cadre que les dossiers des cinq syndicats avaient été déposés depuis des mois, voire pour certains depuis des années. Convaincus de la légitimité de ce qu'ils réclament, les membres fondateurs se disent déterminés à militer jusqu'à l'aboutissement de leur revendication. Un engagement qui pourra prendre, selon eux, d'autres formes. C'est ce qui nous a été déjà affirmé par les organisateurs du dernier rassemblement. «Ce rassemblement n'est pas le premier et ne sera pas le dernier», avaient-ils soutenu, avant d'ajouter que «c'est le seul moyen de mettre la pression sur la tutelle qui campe sur sa position». Il est à souligner que le CLA et le Syndicat de nettoyage et de l'assainissement (Snatna) ont déposé leur dossier pour l'obtention du récépissé d'enregistrement en 2011. Le SNTFP, quant à lui, l'a déposé en 2002 et SNCCOPEN en 2007. Par ailleurs, il est à noter que les syndicats en question avaient déposé une plainte le 12 février 2012 auprès du Bureau international du travail (BIT).