Les syndicats autonomes non agréés, notamment ceux de la Fonction publique, ont décidé d'unir leurs forces et d'opter pour des actions de protestation à partir du mois de mars, afin d'exiger leur droit à la constitution de syndicats. Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction hier, les syndicats concernés, à savoir, le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN), le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Syndicat national autonome de nettoiement et d'assainissement (Snatna) et le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) soulignent que cette décision a été prise lors d'une réunion tenue avant-hier. Une rencontre qui s'est axée sur les libertés syndicales, qui ne sont toujours pas respectées dans notre pays. «Nous considérons qu'à la veille du rendez-vous crucial que constituent les élections législatives, pour un Etat de droit, les libertés syndicales ne sont toujours pas respectées dans notre pays», lit-on dans le communiqué, ajoutant qu'ils sont «victimes de la non-application de la loi 90-14». Une loi qui stipule, faut-il le rappeler, qu'au bout de 30 jours, s'il n'y a pas d'irrégularités dans les dossiers déposés, le syndicat a son récépissé d'enregistrement. Les quatre syndicats, qui n'ont jamais reçu de réponse, estiment ainsi que «le droit à la Constitution de syndicat, droit constitutionnel, est ainsi remis en cause. Alors que l'Algérie est signataire de conventions internationales». Ils dénoncent par la même occasion, «l'absence d'une politique réelle de négociations avec le partenaire social». En conclusion, les organisations syndicales affichent leur détermination à faire valoir leur droit. «Vu l'absence affichée de dialogue et le mépris, nous considérons que nous ne devons pas baisser les bras devant l'arbitraire et le non-respect de la législation». A cet effet, plusieurs rassemblements devant le ministère du Travail sont prévus, à partir du mois de mars.