Une délégation de plusieurs chefs d'Etat ouest-africains se rendra dans les 48 heures au Mali pour "permettre un retour rapide à l'ordre constitutionnel" après le coup d'Etat militaire du 22 mars, a décidé mardi le sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Cédéao. Cette délégation sera conduite par le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, chef de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 Etats) et sera composée de ses homologues du Burkina (Blaise Compaoré), du Bénin (Bony Yayi) du Liberia (Ellen Johnson Sirleaf), du Niger (Mahamadou Issoufou) et du Nigeria (Goodluck Jonathan). La Cédéao "autorise" également "la montée en puissance de sa force pour parer à toute éventualité". La conférence a également exigé un cessez-le-feu immédiat à travers tout le Mali. Le président burkinabè, Blaise Compaoré a été nommé médiateur dans la crise malienne avec pour "mission de prendre contact avec toutes les parties prenantes en vue d'engager un dialogue fructueux pour la restauration de la paix dans le pays". "En cas de non respect par les mouvements de cette décision, la conférence prendra toutes les mesures pour mettre fin à la rébellion et veillera à préserver l'intégrité territoriale du Mali y compris par l'utilisation de la force", souligne le communiqué final. Les chefs d'Etat ouest-africains ont décidé mardi de l'envoi d'une délégation de chefs d'Etat-major de pays de la sous-région pour "apprécier la situation militaire sur le terrain" au Mali. "La conférence décide de dépêcher au Mali une délégation de membres des chefs d'état-major du Bénin, du Burkina, de la Côte d'Ivoire, du Nigeria, du Sénégal et du Togo, avec pour mission de sensibiliser la junte sur la nécessité d'un retour à l'ordre constitutionnel et d'apprécier la situation", souligne le communiqué final sans préciser la date.