La vieille ville de Constantine s'étend sur une superficie totale de 86,39 ha. Elle est composée de 1438 habitations dont 46% sont de style traditionnel et le reste de conception européenne ou hybride. Elle est classée patrimoine national à protéger et à sauvegarder et l'étude concernant la stratégie retenue pour sa réhabilitation vient de se clôturer. Selon le directeur de la culture, M. Foughali, «l'étude qui a démarré en 2007 et à laquelle un montant d'un milliard 500 millions de centimes a été affecté est à son ultime phase et est pratiquement finalisée, n'attendant que son adoption par l'APW avant le 2 mai pour devenir exécutoire». Notons qu'il y a des travaux de réfection en cours qui concernent quelques maisons de la rue Mellah-Slimane et qui serviront de modèle à la restauration du reste de la vieille ville. Les statistiques communiquées par le bureau d'études qui a expertisé la vieille ville maison par maison lors de la première phase de diagnostic font état de 575 constructions dans un état dégradé, dont 136 menacent ruine, mais sont toujours habitées. La deuxième phase de l'étude a concerné surtout les aspects historiques, alors que la dernière phase a précisé les contours de la législation devant régir les opérations de réhabilitation du patrimoine bâti servant de logement, de commerce ou d'activité relevant des métiers de l'artisanat. C'est ainsi que les simples travaux afférents aux dispositions dites de première urgence sont estimés à 350 milliards de centimes. Ces travaux consistent à corriger et caler un mur qui penche, retaper un autre fissuré, retaper aussi les cages d'escalier, refaire l'étanchéité , enlever les déblais, réhabiliter les réseaux d'assainissement, d'éclairage public et des routes qui datent tous de la période coloniale. Sur un autre registre, la réhabilitation des maisons situées rue Mellah-Slimane connaît un taux d'avancement appréciable. Sur près d'une douzaine de bâtisses concernées, deux sont complètement terminées et leurs propriétaires sont revenus et y logent actuellement. Les responsables au niveau du bureau d'études chargé de l'opération estiment que le choix de mener les travaux de rénovation sans évacuation des populations et de maintenir sur place les habitants et les commerces vise à les impliquer dans l'opération, en émettant des idées ou des conseils.