Les formations politiques engagées dans la course aux élections législatives du 10 mai sont au centre de tornades et vivent des couacs et autres frictions. La raison ? Ils contestent toujours les listes électorales qui, à leurs yeux, ont été confectionnées en catimini et avec des calculs que seuls leurs concepteurs maîtrisent. Ainsi, chez le Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounès, trois membres du conseil national candidats sur la liste électorale ont claqué la porte du parti. Ils contestent ce qu'ils qualifient de «parachutage» de deux éléments «dépêchés» à partir de la wilaya d'Alger pour seconder la tête de liste contesté aussi par les trois frondeurs. Aït Ahmed Chérif, cousin du président du FFS, qui drive la liste du MPA à Tizi Ouzou a fait sa carrière au sein du FFS qui l'a porté à la tête de l'APC de Tizi Ouzou. Ceci vient s'ajouter au retrait de douze autres membres de l'ex-UDR et qui récusent le changement du sigle du parti orignal. On nous apprend de sources proches du MPA que les dossiers des trois candidats ont été remplacés difficilement, d'autant que leur retrait est intervenu quelques heures seulement avant la clôture de l'opération de dépôt des dossiers. La situation n'est pas moins stable au sein de l'ex-parti unique, le FLN. Et comme à la veille de chaque élection, la confection des listes fait toujours des mécontents. Pour ne pas déroger à la règle, le dépôt des listes a été suivi d'une vague de mécontentement, sachant que le poste de député en a fait saliver plus d'un. En effet, le FLN a enregistré 94 candidats. On parle de huit retraits, mais on ne donne pas encore de noms. Le nombre est sûr. Cela va s'éclaircir dans les prochains jours, soit à la fin de l'opération de validation des dossiers. Les candidats qui se sont retirés ont été remplacés au pied levé. Mais des sources internes au parti refusent de confirmer le nombre. D'autres recalés, bien que cela ne soit pas la première fois qu'ils tentent de se présenter, comptent mener une contre-campagne. La reconduction de l'actuel mouhafedh pour driver la liste de la wilaya de Tizi Ouzou n'est pas à leur goût. Un appel a même été lancé à l'endroit des militants du parti pour voter en faveur de candidats d'autres partis. Une autre source estime que cet appel est plutôt une réaction naturelle des recalés et des déçus à la veille de chaque rendez-vous électoral. Rappelons que la liste FLN est drivée par Lakhdari, talonné par Mme Yamina Fetali et l'ancien président de l'USM El Harrach, Meziane Lefki. Le plus vieux parti de l'opposition n'échappe pas non plus à cette déferlante de la contestation. Des voix s'élèvent de partout et des sections entières montrent leur mécontentement au sujet de la liste que mène Rachid Halet, suivi en deuxième position par l'ex-premier secrétaire national Karim Tabbou. Des groupes de militants opposés à la démarche du parti, notamment au sujet des listes, tiennent réunion sur réunion pour décider d'une démarche à suivre. Tout naturellement, le FFS d'Aït Ahmed ne peut être épargné par cette déferlante de colère.