Le Directeur exécutif du Programme commun des Nations unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA), M. Michel Sidibé a salué lundi à Alger la contribution du ministère des affaires religieuses et des wakfs dans la lutte contre le SIDA. A l'issue de l'audience que lui a accordée le ministre des affaires religieuses et des wakfs, M. Bouabdellah Ghlamallah au siège du ministère, M. Sidibé a salué "le rôle positif" du ministère des affaires religieuses dans l'orientation et la sensibilisation à la lutte contre cette maladie, à travers la mobilisation des imams et des éducateurs religieux. Le représentant de l'ONU a mis l'accent sur l'adoption par le ministère concerné de nouveaux "mécanismes et moyens" dans le cadre de la lutte contre le Sida notamment à travers la formation "des imams et des conseillers religieux en vue de se rapprocher des différentes catégories sociales, à travers la mise au point d'une approche qui permet d'expliquer l'importance de la prévention contre le VIH et ses effets ravageurs". "Sans l'implication des secteurs des affaires religieuses et de la culture, il serait difficile d'assurer le traitement nécessaire aux séropositifs", a-t-il estimé, soulignant "le rôle fondamental de la religion et de la culture dans la lutte et la prévention contre le Sida". M. Bouabdellah Ghlamallah a pour sa part affirmé que son département ministériel contribue depuis 2003 à la lutte contre le Sida au niveau national, aux cotés du ministère de la santé et des organisations spécialisées de l'ONU, précisant que la contribution du ministère consistait essentiellement à lutter contre la propagation du VIH. Le ministre a souligné l'importance de la prévention des différentes catégories contre le caractère dangereux de cette maladie, outre la lutte contre d'autres fléaux à l'instar de la toxicomanie, tout en saluant le rôle des mourchidate dans la sensibilisation des femmes. Le rôle du ministère des affaires religieuses dans la lutte contre le Sida s'inscrit dans le cadre de la stratégie générale du gouvernement algérien et se résume en une série de mesures dont la publication d'un guide national d'orientation destiné aux imams et mourchidate pour la lutte contre le Sida, contenant des informations sur la transmission du Sida et l'attitude à adopter face aux personnes malades, outre les moyens de prévention préconisés par l'islam. Parmi ces mesures, il y a lieu de citer la signature du communiqué d'Alger le 16 novembre 2005 sur le soutien du programme de l'ONUSIDA, l'organisation en juin 2006 à Dar El Imam à El-Mohammadia à Alger d'un atelier national pour la formation de 60 formateurs et formatrices et l'organisation en juin 2007 d'un atelier régional en faveur des religieux pour la lutte contre le Sida avec la participation de 80 religieux et religieuses de 12 pays. Le ministère a également organisé en juin 2007 à Sétif un atelier national pour la formation de 50 formateurs et formatrices, outre la publication de dépliants en arabe et en français sur la lutte contre le Sida ainsi que la présentation de programmes audiovisuels sur la maladie. Le Directeur exécutif du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), M. Michel Sidibé est arrivé dimanche à Alger dans le cadre d'une visite de deux jours. Le programme a souligné que l'Afrique subsaharienne était la région qui souffrait le plus de la maladie du Sida. En 2010, près de 68% des personnes atteintes du Sida vivent en Afrique qui abrite 12% de la population mondiale.