Les fonctionnaires tous corps confondus, notamment les chercheurs et ingénieurs du Commissariat à l'énergie atomique (COMENA) ont observé hier un sit-in devant le ministère de l'Energie et des Mines. Selon les représentants syndicaux de la section UGTA rencontrés sur les lieux, ce mouvement de protestation enclenché par les chercheurs du Comena en est à sa 10e édition depuis janvier dernier. Leur revendication principale est la prise en charge de leurs problèmes et l'ouverture d'un dialogue sérieux avec la tutelle. Les représentants des travailleurs ont indiqué qu'ils revendiquent en premier lieu le statut particulier avec une version finale qui tienne compte du grade et de la promotion, et pas seulement des salaires. Ils réclament une prise en charge claire car jusqu'à l'heure, ils ne savent pas de quelle structure ils relèvent, soulignant qu'ils «ont peur pour l'avenir du secteur nucléaire en Algérie. Le Comena n'a pas de statut. Il n'est géré ni par la loi 90-11 relative à la Fonction publique, ni par la loi 06-03 relative à la convention collective». Et d'ajouter : «On réclame un statut particulier qui nous permette de garder nos acquis, qui doivent être réservés. Nous nous battons depuis janvier 2006, mais les responsables n'ont pas daigné répondre à nos préoccupations. Nous avons privilégié le dialogue avec la nouvelle direction, considérant que cette façon d'agir permettait d'instaurer un climat de confiance et de sérénité, mais là, nous constatons avec amertume que la situation n'a fait qu'empirer», soulignent les syndicalistes. S'agissant des revendications des chercheurs, elles se résument en la revalorisation de certaines indemnités, telles que l'indemnité de suggestion spéciale (ISS), les indemnités de travaux permanents de recherche (ITPR), le déblocage des promotions professionnelles des ingénieurs spécialisés qui ont plus de 25 ans d'expérience, ainsi que la mise en place d'une commission d'hygiène et de sécurité. Les protestataires sont décidés à poursuivre leur mouvement jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications. A noter que le Commissariat à l'énergie atomique comprend quatre centres de recherche, dont deux à Alger, un à Draria, un autre à Birine, dans la wilaya de Djelfa, et le dernier à Tamanrasset.