Des familles habitant les quartiers de Mediouni et d'El-Hamri, qui se qualifient d'oubliées dans l'opération de distribution d'arrêtés de préaffectation de logements s'étaient regroupées la veille au niveau de la rue Abdelkader (ex-de Yougoslavie) pour exiger des responsables locaux ce document qui leur permet d'attendre patiemment de disposer de logements actuellement en cours de réalisation à Oran. Hier après une audience avec les responsables de la daïra, ces familles ont convenu d'accorder un délai d'une semaine aux responsables locaux, «faute de quoi nous reviendrons à la charge pour occuper la rue et faire entendre notre voix», menacent leurs représentants. Ces derniers affirment que toutes les autorités locales ont reconnu l'erreur de l'administration lors de l'établissement des listes des bénéficiaires d'arrêtés de préaffectation. «Ils nous ont promis de réparer cette omission, mais à ce jour, nous ne voyons rien venir», affirment-ils. Lors de la première opération de distribution d'arrêtés de préaffectation au mois de décembre dernier, et après le mouvement de colère des omis dans cette opération, les responsables locaux avaient promis de réparer cette erreur dans un délai ne dépassant pas la dizaine de jours. «Toutefois, après la décision des pouvoirs publics de renvoyer toute distribution de logement à l'après l'élection du 10 mai prochain, nous avons observé un silence des responsables de la daïra. Ils auraient pu nous fixer un délai au lieu de nous mépriser», notent nos interlocuteurs. Les familles se disent décidées à obtenir leurs arrêtés de préaffectation. «Nous n'allons pas reculer et nous reviendrons à la charge la semaine prochaine. Au lieu de franchise, ils nous ont bernés et nous n'allons pas nous taire. Nous reviendrons la semaine prochaine», menacent-ils. Une source de la wilaya, tout en reconnaissant que l'opération a pris du retard en raison de simples contraintes techniques, ont indiqué que les mouvements sporadiques de contestation signalés un peu partout à Oran ne sont que le fruit de manipulations. «Certains tirent les ficelles et veulent pousser les citoyens à investir la rue pour on ne sait quels desseins. Nous avons expliqué à ces familles que les arrêtés sont prêts et qu'il ne manque que la signature pour les distribuer. Elles ont été convaincues et nous allons tenir nos engagements», notent nos sources. Il y a lieu de souligner que l'opération de distribution d'arrêtés de préaffectation de logements concerne 3959 familles oranaises, dont 1985 d'El-Hamri, 705 de Mediouni et plusieurs autres vivant dans le vieux bâti ou certains sites d'habitat précaire.