Hier matin, tous les travailleurs des corps communs du secteur de l'éducation, à travers la wilaya de Aïn Defla, ont répondu à l'appel de l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (Unpef), paralysant ainsi l'administration des établissements scolaires où une réelle anarchie a été constatée. «On nous demande d'assurer le service minimum. Mais qui est en mesure de le faire puisque nos revendications n'ont jamais été prises au sérieux», dit un gréviste à l'intérieur de l'académie où une cinquantaine de protestataires occupaient la cour. Au niveau du collège Ibn Sina, du centre du chef-lieu de la wilaya, de nombreux élèves ont dû quitter les classes. Les grévistes ne font plus confiance à leurs représentants qui, profitant de leur statut de syndicalistes, ont bénéficié de certaines faveurs de l'administration, de recyclages entre autres. Selon un syndicaliste, le ministère fait la sourde oreille aux revendications soulevées en 2008 notamment, l'intégration dans le secteur, le droit à la formation continue et la retraite à 25 ans. Il est à noter que les directeurs des établissements scolaires seront en grève à partir d'aujourd'hui.